L’âme aigreur des bêtes

Publié le 03 décembre 2017 par Fabianus

L’ours blanc court plus loin pour attraper le phoque Sur la banquise nue où la blancheur suffoque La terre s’est réchauffée sous les ardeurs de l’homme L’existence polaire génère de blancs fantômes.
Quand le désert avance se dissipe l’herbage Tant de cotes saillantes strient un corps d’élevage Et le bovin  rumine sur les irrigations Que l’humain délaissa au fil des érosions
La féline arrachée de sa brousse natale Souffre au cœur d’un zoo la tragédie fatale On la nourrit moins bien tant le prix du paleron A grimpé récemment ; au prix nous nous lions !
Les chevaux décharnés ont encore ce matin Maudit le vil haras qui distribue la faim Si loin de Zingaro où ne danse que l’éthique Se ressassent la peine, en nœud dense, squelettiques…