One Planet Summit, un coup d’épée dans l’eau?

Publié le 17 décembre 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) "Je souhaite que chaque année nous nous retrouvions sous ce format. (...) Nous avons besoin chaque année d'avoir une réunion de chantier". C’est avec ces mots qu’Emmanuel Macron s’est présenté à la tribune du sommet sur le climat qui avait lieu sur l’île Seguin, aux portes de Paris. Cette réunion avait pour but de prendre des décisions renforçant les Accords de Paris, et ce alors que Donald Trump, grand absent de la journée, a tout au long de l’année, affaibli la signature de cet engagement mondial pour l’environnement. En tout, plus d’une cinquantaine de pays étaient représentés, ainsi que de nombreux acteurs financiers.

Emmanuel Macron se devait de relancer la dynamique d’une COP 21 très affaibli par le départ de la première puissance mondiale, et deuxième plus gros pollueurs de la planète, les États-Unis. “Nous sommes en train de perdre la bataille", s’inquiétait-il ainsi en ouverture du sommet.

De cette journée, plusieurs décisions sont à retenir. 30 projets ont pu être présentés, de la promesse de plafonner les émissions de CO2, du transport maritime jusqu’à la création d’un observatoire spatial sur le climat. D’autre part, la Fondation Bill Gates a promis d’accorder 315 millions de dollars à l’agriculture. De son côté, la Commission européenne a fait entendre son souhait de mettre à disposition de l’agriculture un budget servant à lutter contre les bouleversements climatiques. L’ensemble de cette enveloppe devrait avoisiner les 650 millions d’euros.

L’annonce la plus significative de la journée est venue de la part de la Banque mondiale qui promet de stopper le financement de l'exploration et l'exploitation de pétrole et de gaz à compter de 2019: une première pour une banque multilatérale. Interrogée récemment dans un de nos articles, Marie-Pierre Vialet déclarait en marge de la COP 23: "On lit dans les journaux que la COP 21 n’a pas eu l’effet escompté malgré tous les projecteurs qui étaient braqués sur l’évènement. Alors peut-on espérer que la COP 23 parvienne à faire bouger quelque chose?". Dès lors, doit-on s’interroger sur l’efficacité et l’utilité d’événement comme One Planet Summit? Le 12 décembre 2017 à Paris, aucune trace d’Angela Merkel, de Vladimir Poutine, de Xi Jinping ou encore - mais cela est plus compréhensible - de Donald Trump. Cette mobilisation mise en exergue lors de ce petit sommet reste encore très marginale devant l’immense défi climatique qui attend l’Homme du XXIe siècle. À moins que ce défi ne soit relevé pas à pas, à force d’abnégation.