La pyramide de glace * Jean-François Parot

Publié le 29 décembre 2017 par Adel31

La pyramide de glace est le douzième opus des aventures de Nicolas Le Floch. Par un hiver rigoureux, le commissaire doit démeler une affaire « environnée de ténèbres ». 

La pyramide de glace – couverture

Fiche technique:

Auteur: Jean-François Parot

Genre: roman historique

350 pages

Editeur: Jean-Claude Lattés

Année de parution:2014

Résumé de l’éditeur:

 À la terrible année 1783, marquée par les retombées d’un volcan islandais en éruption, succède en 1784 l’hiver du siècle.
À Paris, le peuple élève des obélisques de neige et de glace en reconnaissance de la charité des souverains. Dans l’une d’elles, au dégel, apparaît le corps d’une femme dénudée qui ressemble étonnamment à la reine Marie-Antoinette.
Nicolas Le Floch se lance dans une enquête minutieuse de laquelle, investigation après investigation, il ressort que la victime participait à des soirées particulières organisées à Monceau par le duc de Chartres, futur duc d’Orléans.
Dans ce récit surgissent les figures pittoresques d’une revendeuse à la toilette, d’une devineresse qui dépouille ses pratiques, d’un ouvrier de la manufacture de Sèvres qui vole à Versailles, d’un marchand porcelainier receleur, d’un président à mortier et d’un architecte.
Derrière ce fait divers se dissimule un complot de cour visant à compromettre la Couronne. Jamais le commissaire Le Foch, entouré de ses proches et bénéficiant de la confiance de Louis XVI, n’aura mené une recherche aussi précise et documentée qui le conduira, après bien des périls, à un dénouement inattendu.

Parfois il était tenté d’approuver les sorties de plus en plus critiques de Bourdeau sur le tableau du siècle.

Mon avis:

Dans la froideur de l’hiver 1784, le commissaire Nicolas le Floch est confronté à la découverte du corps d’une jeune femme ressemblant à la Reine Marie-Antoinette, enfermé dans une pyramide de glace. Le décor de l’intrigue est posé. Qui est cette jeune femme dénudée ? Pourquoi avoir dissimulé son corps sous la neige ? Le premier réflexe de Nicolas et Bourdeau est de se renseigner auprès du voisinage proche, leur intuition est bonne. Après l’ouverture du corps par Semacgus, on retrouve un morceau de porcelaine dans le coup de la victime. Nicolas a été alerté par les services du palais de Versailles que de la porcelaine a été volée à la Reine. Nicolas, Bourdeau et Gremillon ont de plus en plus d’indices qui les font converger vers le Palais-Royal, monsieur le duc de Chartres apparaît de nombreuses fois en filagramme de cette enquête. La conclusion de l’enquête est extraordinaire, Nicolas fait preuve d’un résonnement logique assez incroyable. 

Ce que j’ai apprécié dans la pyramide de glace, en dehors de l’intrigue qui vous tient en haleine jusqu’à la dernière phrase. Ce sont les troubles existentiels de Nicolas, qui est pris dans sa condition de marquis de Ranreuil, donc son appartennance à la noblesse et sa fonction de commissaire. Chaque jour, il constate la vie misérable du peuple de Paris, il est surtout inquiet de l’impopularité de la souveraine et du comportement de certains membre de la famille royale. Les sorties de Bourdeau sur la condition du peuple et comment les grands de ce monde devraient se comporter. Sa demande de la fin des privilèges, que chacun soit jugé sur ses capacités et non plus sur sa naissance sont plus présents dans le roman où l’intrigue se déroule quatre ans avant les événements de 1789. Bourdeau cite de plus en plus Jean-Jacques Rousseau, il est la figure de l’homme qui s’est construit seul après un accident de naissance et la protection d’un grand. Plus on approche de la période de la Révolution, plus je me demande comment Jean-François Parot va traiter le sort de son commissaire. 

Livre lus pour les challenges: Tour du monde et Petit Bac