Ne montre pas trop que tu es désespérée, ça pourrait faire fuir le client

Publié le 02 juillet 2008 par Peggoche
Cela fait plusieurs jours que je veux écrire quelque chose, ici, sur le débat actuel au sujet des mères porteuses. Le genre de sujet où, dans un barbecue de dimanche, à digérer sur ta chaise en plastique, tu auras toujours quelqu'un pour te sortir un avis définitif sur la question. Un avis forcément outré et plein de sourcils, tout fout le camp :

dans notre marigot
nous allons
faire des bulles

Mon avis personnel, même si à raison tout le monde s'en fout, est que la gestation pour autrui ne me pose aucun problème. Que celles qui veulent se faire payer le fassent, que celles qui veulent gestationner pour les autres jusqu'à ce que leur utérus leur tombe aux chevilles le fassent, que celles qui veulent charitabiliser charitabilisent, tout cela est très bien. Youpi. Tu as compris, lecteur, que je suis une ado rebelle attardée pensant que le meilleur des mondes serait celui où chacun pourrait faire ce qu'il désire. Et que je manque aussi pas mal de repères aussi, c'est certain. Allez va, dans peu de temps tu t'en retourneras en disant que je suis une grande malade

Alors je me suis fadé les 119 pages du rapport sénatorial, heureuse quand même que Marcela Iacub y ait été lue et mentionnée, toujours profondément étonnée qu'on demande leur avis à des cléricaux, de tous bords possibles, histoire que ça fasse mousser le politiquement correct, abasourdie aussi par tant d'enculage de mouches. Bref.

Oui c'est un début, blabla, oui c'est un petit pas vers la sortie de ces hystéries de marchandisation des corps et de dignité de l'être humain en tant qu'homme qui est ce qu'il est. Oui, oui, certes, mazeltov. Mais tout cela avance si lentement, que j'en viens à me demander si mon éternité suffira pour voir les choses changer.