Paupière + Einleit

Publié le 25 janvier 2018 par Mainsdoeuvres

PAUPIÈRE

Dans « Paupière », il y a « peau » et « pierre », soit l’organique et le minéral, la sensibilité et la dureté. C’est cette singulière alliance que le jeune trio montréalais, composé de Julia Daigle, Eliane Préfontaine et Pierre-Luc Begin, développe sur leur passionnant premier album À jamais privé de réponses, après un EP sorti en 2015.
La sensualité souterraine de Paupière et le triangle glamour et flamboyant qu’ils forment sur scène les rapprochent ainsi d’autres montréalais mariant ambiguïté queer et dance-music, comme Bernardino Femminielli, Jef Barbara ou Peter Peter.
Dans « Paupière », il y a aussi le mot « pop » comme dans Pop music. Leur écriture à fleur de peau se met au service de la mélodie : la mélodie et sa répétition, la mélodie et sa remémoration. Les chansons de Paupière sont remplies de ces petites ritournelles acidulées qui tournent et s’ancrent dans les mémoires.
Baisser les paupières, dans la danse ou dans l’écoute, c’est ainsi laisser le monde suivre sa course, le laisser être. Et cela pourrait être un mot d’ordre générationnel : fermez les yeux, on voit bien mieux.

Bandcamp

EINLEIT
Einleit est un projet de « pop noire électronique » mené par Jun Suzuki, ancien chanteur lyrique franco-japonais.
Evoluant à travers les codes de la pop, la r’n’b et les musiques électroniques, Einleit déploie un univers clair-obscur guidé par une voix versatile, aérienne ou abyssale, et des productions électroniques impartiales. Les paroles sont inspirées d’expériences personnelles d’échecs sentimentaux et de littérature moderne anglophone. Sur le fond comme sur la forme, Einleit illustre un monde imprégné d’une mélancolie ambivalente oscillant entre optimisme et désenchantement.

Soundcloud