Méthodologie de création de site web, étapes 5 et 6: Les tests, la mise en production et encore des tests

Publié le 02 juillet 2008 par Customize.fr
Voici deux bonnes semaines que je ne vous ai pas vu. Entretemps vous aviez de la matière pour bosser, n’est ce pas ? Supposons qu’en attendant mes posts vous avez déjà réalisé vos pages web.
Votre site flambant neuf est tout à fait prêt à accueillir des internautes curieux mais il est toujours sur votre machine !… et vous ne savez pas ni quoi faire ni comment procéder une fois que la réalisation du site est fini.
Voilà un bon sujet pour entamer une nouvelle conversation.
Comment mettre le site web à disposition d’internautes ou que veut dire l’hébergement web (ou hosting)

Le principe à retenir : si nous voulons mettre notre site web à la disposition des internautes nous devons trouver un hébergeur Web.
Pourquoi ?
Parce que ce fameux hébergeur Web nous attribuera une place sur ses machines (dans la langue des informaticiens elles sont désignées comme des serveurs) pour héberger notre site web.
La particularité de ces serveurs est qu’ils sont reliés en permanence à Internet.
Une question arrive tout de suite à l’esprit.
Pourquoi, alors, ne pas installer le logiciel serveur sur son propre ordinateur et héberger son site Internet soi-même (puis que j’ai une connexion ASDL ou Câble, je suis toujours relié à la Toile aussi) ?
Après tout, héberger soi-même les pages, c’est plus ou moins ce que l’on a fait pour pouvoir effectuer les développements (on l’a vu dans mes précédents billets).
Oui, mais sachez qu’être connecté à l’internet en permanence n’est pas tout, même si techniquement c’est possible à condition de posséder un débit en sens montant (c'est-à-dire de vous vers le reste du réseau) suffisamment important.
Les machines des hébergeurs savent faire ça bien mieux que votre PC personnel. Elles sont capables de recevoir des connexions de très nombreux utilisateurs et de fournir des pages répondant à ces requêtes en exécutant le code que vous avez écrit (en php, asp, ou autre).
Là où votre ordinateur va pouvoir satisfaire raisonnablement 4 ou 5 utilisateurs, les serveurs des hébergeurs vont pouvoir en traiter des centaines de milliers sans mettre un genou à terre.
Déjà pour ces raisons de performances le choix de confier son site à un hébergeur est justifié.
Une autre raison est technique : il faut pouvoir et savoir mettre en place, faire fonctionner et maintenir un certain nombre de programmes faisant de votre machine un serveur, la protégeant des attaques extérieures, garantissant son bon fonctionnement 24H sur 24, gérant des tolérances de panne, etc.…
Alors, ne nous cassons pas trop la tête, assurons un service de qualité pour nos internautes et adressons-nous aux hébergeurs Web !
Un bon niveau de confort d’utilisation (délais de réponse court, fort taux de disponibilité, etc.) est une chose importante !
Comment héberger votre site web gratuitement
Faisons maintenant une analogie entre l’hébergement de notre site web et la recherche d’un logement.
Solution N°1 : louer (ou acheter) une maison ;
Solution N°2 : trouver une gentille copine qui nous y logera gratuitement.
La dernière solution nous permettra de garder notre porte-monnaie intact.
Mais :
  • l’espace de stockage peut être assez limité,

  • il est possible d’être confronté parfois, chez certain hébergeurs, avec l’impossibilité d’utiliser des scripts (donc pas de forum, de blog, de chat et d’autres applications fort sympas),

  • souvent en contrepartie de la gratuité il est obligatoire d’afficher des pubs sur les pages web (pas forcément prévues dans votre design, et souvent hors contexte),

  • le temps d'accès au site sera très moyen et la disponibilité du site ne sera pas garantie,

  • le fournisseur d’accès n’aura aucune obligation vis-à-vis de nous et peut nous mettre dehors du jour au lendemain…
Comme disait Confucius "Rien n’est jamais sans conséquence". Mais on se tait, c’est gratos ! Et c’est à vous de choisir où mettre les priorités.
Si la priorité est de garder vos sous, tapez "Hébergement web gratuit" sur Google. Vous verrez que pas mal de fournisseurs d’accès proposent le hosting gratuit !
Moi j’ai un espace gratuit sur Free. Là je stock mes bricoles, ma galerie photo perso, par exemple.
Si vous êtes intéressé, enregistrez-vous sur leur site en remplissant ce formulaire : Espace gratuit Free.fr
Quelques jours plus tard, vous recevrez une lettre bien utile avec des codes et des identifiants et obtiendrez l’accès à un espace de stockage de 10 GB, la possibilité d’activer une base de données MySQL et d’utiliser PHP.
La vie est belle !
Comment obtenir un nom de domaine gratuitement
Pour continuer sur la même voie et garder nos sous pour notre propre pourboire on réserve maintenant un nom de domaine à zéro centimes.
Voici quelques liens utiles :
http://www.xdir.fr/index.htmlhttp://azote.org

Dans notre exemple d’hébergement chez Free, un nom de domaine gratuit ressemblera à cela : votresite.free.fr.
D’ailleurs, il est fournis automatiquement dès que vous vous enregistrez chez eux, c’est votre identifiant qui sert de racine au nom de domaine (votresite dans l’exemple précédent).
L’avantage est que c’est complètement gratuit ! L’inconvénient est que c’est un sous-domaine.
Cela peut tout à fait convenir à vos pages perso. Mais attention : pour un site professionnel en thermes d’image cela n’est pas top.
Comment réserver un nom de domaine de premier niveau
Alors, si vous aves décidé d’investir dans l’image vous devez réserver un nom de domaine de premier niveau (ex : www.votresite.fr)
Pour cela vous pouvez passer par un hébergeur web. Le plus souvent c’est lui qui gère les locations de nom de domaines. Très souvent ce service est proposé en même temps que l’hébergement même s’il est possible de louer un nom de domaine sans espace de stockage.
Dans mon exemple, j’ai réservé le nom de domaine de premier niveau http://www.customize.fr/ chez 1et1 il y a 1 an sans pack d’hébergement.
Plus tard une fois que j’ai eu fini de développer mon site j’ai souscrit à un de leurs packs pour héberger mes pages que j’ai relié au nom de domaine déjà en ma possession.
Ce "branchement" de site sur un nom de domaine se passe en toute douceur, et il n’y a rien de plus simple : vous avez une console de gestion de votre nom de domaine, elle vous permet de saisir la page de garde à proposer à vos internautes.
La moralité : vous êtes "branché" en un clique !
Comment choisir le type d’hébergement payant
Il existe quelques types d’hébergement payant :
  1. L'hébergement mutualisé (ou mutualized hosting) ;

  2. L'hébergement dédié (ou dedicated hosting) ;

  3. Colocation (ou housing).
Principe de l'hébergement mutualisé : votre site est disposé sur un serveur qui abrite un grand nombre d’autres sites.
Avantage :
  • Moins cher que les autres types d’hébergement payant.
Inconvénient :
  • Souvent on rencontre une limitation de la bande passante (cette solution étant appliquée pour ne pas pénaliser d’autres sites).
Il existe un quota de nombre d’octets émis par votre site vers les utilisateurs et le débit, puisqu’il est partagé, est correcte mais pas exceptionnel.
Principe de l'hébergement dédié : vous utilisez (louez) le serveur à vous tout seul.
Avantage :
  • Très bonne performance donc excellent temps de réponses ;
  • Aucune limitation de la bande passante ;

  • Possibilité d’installer les applications qui vous intéressent sur le serveur (pour des développements plus complexe en dotNET par exemple).
Inconvénient :
  • Très cher ;
  • Besoin d’un background technique (sinon le jeu ne vaut pas la chandelle).
Principe de la colocation : en mi-chemin entre l’hébergement mutualisé et l’hébergement dédié.
Mon exemple : chez 1&1 j’ai choisi Pack Perso Confort (l’hébergement mutualisé) :
- Espace disque 6 Go
- Trafic/mois 750 Go
- Bases de données MySQL 5
Comme vous le savez j’ai un forum très actif, une boutique à venir, donc pas mal de trafic mais pour le moment ce pack me convient amplement.
Et je sais que quand j’aurais 100 000 visiteurs par jour sur mon site je changerai mon pack.

Les tests, la mise en production et encore des tests
Alors, on arrive presque à la fin de ce billet.
Après avoir développé votre site, être passé par la phase de tests unitaires et celle des tests fonctionnels, vous avez choisi votre hébergeur, le type d’hébergement, et l’heure est maintenant venue pour vous de déployer votre site encore sous blister sur le serveur de votre hébergeur.
Cette opération délicate s’effectue via FTP (File Transfer Protocol ou protocole de transfert de fichiers). Comme son nom indique ce protocole est utilisé pour assurer le transfert de fichiers d’une machine à une autre par réseau.
Vous pouvez trouvez pas mal de produits gratuits pour gérer ce genre de transferts via le web ou tout simplement utiliser ftp en lignes de commandes.
A l’échelle de mes préférences perso je vous donne une recommandation d’utiliser le smartFTP.
Ce client FTP possède une interface utilisateur facile à utiliser car elle est en tout point semblable à l’explorateur de fichier de Windows, et propose de nombreuses fonctionnalités :
  • upload et téléchargement de documents, d'images, de vidéos, fichiers de musique,
  • reprise des transferts interrompus,
  • notification des transferts interrompus par email,
  • connexions sécurisées via SSH,
  • sauvegarde de fichiers sur un réseau local ou distant,
  • fonctionnalité glisser - déposer,
  • support FXP,
  • gestion de liste de transfert, etc.
A télécharger ici : www.smartftp.com
Ensuite vous vous connectez à la console de gestion de vos bases de données chez votre hébergeur (toujours grâce aux différents outils qu’il met à votre disposition) et vous y installez la votre.
Une que fois les pages et la base de données sont déposés, prenez votre temps pour effectuer tous les tests possibles et imaginables pour être sûr que tout se passe bien sur le serveur distant. Ce sont de tests d’intégration, ils permettent de vérifier que le fonctionnement est bon et identique à celui obtenu à la fin de développement.
En bref, devenez un monkey-testeur (joli le langage informatique) !
J’ai une grosse expérience dans ce domaine de monkey-testeurs et croyez-moi : chaque fois la mise en production devient un exploit.
Et oui, la configuration de serveur n’est pas forcement celle que vous avez utilisé sur votre machine de développement. D’où les éventuelles changements d’aspect, disfonctionnements, incohérences, etc.
Alors, voici 2 conseils :
1. faites vos upload et vos tests à l’heure de petite influence (à 3 heures du matin, par exemple) pour être sûr que peu de monde découvre des bugs sur votre site ;
2. ou testez le fonctionnement de site en ayant placé vos sources dans un sous-dossier qui vous servira de bac à sable. Une fois que les tests sont finis et les corrections sont appliqués, remontez les fichiers sur la racine.
Maintenant la grosse partie de boulot est faite, les portes sont ouvertes, à vous d’accueillir vos internautes !