La France n'existe plus !

Par Laporteplume


La France n’existe plus !
Il suffit d’écouter les radios, de regarder les télévisions, de lire les journaux « nationaux » pour s’en rendre compte.
N’existe désormais que… PARIS !
Qu’il s’agisse de mouvements sociaux, de manifestations culturelles, d’inondations, de projets sportifs, de vitesse des voitures sur les routes départementales, d’exposition universelle ou de chutes de neige : c’est Paris qui souffre, Paris qui donne le ton, Paris qui est noyée, Paris qui bat les records, Paris qui impose sa lenteur au reste du pays -voire du monde !-, Paris qui décide de rejeter la grande vitrine des savoir-faire français, Paris qui est paralysée, Paris qui rayonne, Paris qui vit !
Le reste du pays n’existe plus que par ses affaires criminelles, telles Grégory, Alexia, Lelandais… qui passionnent jusqu’à suffocation les… Parisiens.
De temps en temps, la côte ouest gérée par de grands élus devenus plus parisiens que les indigènes (Président de la République, Premier ministre en activité, Premiers ministres en retraite, Présidents de Chambres et autres anciens responsables et hauts fonctionnaires en « disponibilité »…) a droit à un coup d’œil intéressé de Paris, surtout quand il s’agit de faire joujou avec un projet de gigantesque aéroport dédié à Notre-Dame, ou avec une ligne TGV destinée à mettre les plages d’Arcachon, l’île de Ré et les caves de Bordeaux à deux heures de… Paris !
De temps en temps encore, un coup de projecteur fugitif est mis sur la côte du Midi ou des Alpes, qui révèle à tous les ruraux qui s’en tamponnent les embarras de circulation dus aux transhumances saisonnières des… Parisiens !
Pour le reste du pays : RIEN !
On peut crever d’indifférence des « Pouvoirs publics » à Clermont-Ferrand, à Thionville ou à Vesoul… on peut être victime de non-assistance à personne en danger à Auxerre, à Bourges ou à Langres faute de centres de soins… on ne peut plus aller à Vittel-Contrexéville qu’à pied, à cheval ou en voiture sur des routes défoncées malgré la notoriété mondiale de ces deux stations thermales (la ligne ferroviaire 14 qui les desservait a été fermée pour permettre -entre autres- le financement du TGV parisien de Bordeaux)… on balade des heures durant par bus les enfants scolarisés dans toutes nos campagnes (au lieu d’utiliser ce temps à leur apprendre à lire, écrire et compter) au prétexte que l’école coûte cher en milieu rural (qu’il en faut donc de moins en moins pour pouvoir continuer à financer les écoles de prestige de… Paris !)… on ne peut plus envoyer ni recevoir de lettres dans nos villages de « province » faute de bureau de Poste, et on y attend un rendez-vous chez le gynéco, l’ophtalmo, le cardiologue six mois durant dans le meilleur des cas… on y patiente depuis des années devant des ordinateurs rendus muets et aveugles par manque de réseau, et on nous donne pour tout spectacle celui de la mort des abeilles en alternance avec celui des suicides de paysans poussés à bout par l’application criminelle de la loi de la jungle.
Mais à Montbéliard, à Romorantin, à Pont-à-Mousson, à Gaillac, à Saint-Dizier, à Valence, à Epinal, à Oyonnax… on paie, on paie, on paie des Contributions indispensables au développement de l’obésité parisienne, des amendes pour excès de vitesse source de financement pour les infrastructures parisiennes, des taxes nécessaires à l’entretien des populations parisiennes -pour l’essentiel faune des ministères, des grandes administrations, des chapelles masturbo-colonisatrices « culturelles » atteintes de grave pathologie anglomaniaque et d’américanophilie compulsive…- dont les jérémiades douloureuses déferlent sur le pays à intervalles réguliers, tous ces prétendus « otages » de la SNCF, des compagnies aériennes, et des professionnels autoroutiers… quand elles décident d’aller courir le monde, bouche en cul de poule ornée de « Voilà… voilà… voilà… », lunettes solaires de prestige vissées sur le haut du crâne.
De temps en temps, pour amuser ses ruraux, Paris leur installe… un musée (Metz, Lens…) ou leur « décentralise » un Conseil des ministres, histoire de les anesthésier en propageant les images de l’art officiel et les bonnes paroles de la pensée autorisée, tenter de leur faire croire que là-bas, là-haut… on s’occupe d’eux.
Mais à Montauban, à Nevers, à Troyes, à Verdun, à Sarlat, à Guéret, Saint-Dié-des-Vosges ou Avallon on paie, on paie, on paie et on est silencieux parce que… invisibles !
Cerise sur le gâteau empoisonné : Paris et ses espèces endémiques ou importées font maintenant de cette pseudo France -dont, malgré eux, nous pensons être encore… le corps !- la risée du monde entier par leurs coups de colère contre le ciel qui pisse trop d’eau, les nuages qui larguent trop de neige, le vent qui secoue trop les arbres, le prétendu verglas qui fait trop glisser ces légions de, pourtant, amoureux de la « glisse », contre cette nature de merde qui les empêche de vivre leur vie d’être supérieurs à qui tout est dû, même les tomates en hiver et le ski en été. (Curieux : ces gens-là ne gémissent pas dans les bouchons d’hiver sur la route de Megève, ou les embouteillages d’été vers Saint-Tropez !)
Paris outragée par le ciel…
Paris engloutie par le nouveau déluge…
Paris paralysée par dix centimètres de neige !
On en rit à gorge déployée au Canada, en Suède, en Pologne, même en Allemagne (le prétendu modèle absolu !), en Russie, tous pays où l’on vit dans d’impressionnants mille-feuilles de neige, on s’étrangle de rire devant les images de la télévision parisienne montrant les files de voitures « naufragées », les camions interdits de circulation, les entreprises amputées, les écoles fermées, les rayons de magasins vides, à cause de… trois flocons tombés en février !
Partout on rit de… Paris !
Sauf en « province » où, à Dijon comme ailleurs, la moutarde commence à monter sérieusement au nez des… cocus de la République !
Marre de Paris et de sa faune grotesque qui ridiculise l’ensemble du vrai pays !
Vive le monde rural !
Vive la France !
Salut et Fraternité.