Lendemain de trail

Publié le 21 février 2018 par Pascal Boutreau

Au milieu du salon, un sac à dos et un dossard trainent encore, accrochés au dossier d'une chaise. Trail des Villes Royales. N°53. A l'intérieur du sac, une couverture de survie, un gobelet et quelques barres céréales épargnées la veille. Un peu plus loin, les chaussures, avec encore quelques traces de boue, finissent de sécher. Même sort pour le tee-shirt et le cuissard épinglés sur l'étendoir à linge.

Sur un coin d'une table, la Polar est encore là. Elle a elle aussi besoin de recharger ses batteries. Hier, en rentrant, elle a rendu son verdict. Froidement. Implacablement. 52,66 km, 7h12'28'', 790m de dénivelé positif. Des chiffres. Simplement des chiffres et des courbes. L'essentiel n'est pas là. Il est sur le chemin. 

Sur l'écran de l'ordinateur, s'est affichée une jolie courbe entre la pièce d'eau des Suisses près du Château de Versailles et l'hippodrome de Rambouillet. En suivant ce trait rouge sur la carte, on se souvient de quelques instants. La brume sur la pièce d'eau au petit matin, le passage sur les chemins gras le long du golf de Saint-Quentin-en-Yvelines, les montées et descentes à lutter dans la boue, la traversée de villages à l'heure où la queue se forme devant la boulangerie, avec toujours cette si délicieuse odeur de pain frais. Reviennent aussi les images d'un superbe tronçon en pleine Vallée de Chevreuse, du côté de Cernay, avec au hasard du chemin des rencontres avec les promeneurs du dimanche, certains curieux de savoir d'où l'on venait et où l'on allait. D'autres indifférents. Comme une métaphore de la vie. Jolis moments également le long des canaux qui mènent vers les étangs de Hollande ou encore sur le bord de l'étang de la Tour juste à la sortie de Vieille-Eglise-en-Yvelines. Petits trésors réservés à celles et ceux qui osent s'éloigner du bitume. 

Et puis surtout, on revoit tous ces bénévoles. Si précieux pour assurer les traversées de routes, si précieux pour baliser le parcours, si précieux pour les ravitaillements. Si précieux surtout pour tous ces sourires et ces mots d'encouragement distillés tout au long du chemin. Les bénévoles, le coeur du sport sans qui rien ne serait possible. Tous ces gens qui viennent nous offrir leur dimanche pour nous permettre de vivre notre passion. Sans rien en échange si ce n'est les trop rares "mercis" des coureurs. 

Et puis ce matin, lendemain de trail, il y a les clés qui tombent et qu'il faut ramasser.  Ce lacet qui s'est défait et qu'il faut renouer. On bloque la respiration. En apnée, les jambes tentent de se plier. Doucement. Dans la douleur. Le dos, lui aussi souffre. Il y a ces marches à descendre. Encore un peu de fierté pour ne pas s'accrocher à la rampe. Une jambe, puis l'autre. Avec un équilibre précaire qui interdit tout faux pas. Arrivé en bas, l'impression d'avoir réalisé un petit exploit. Pas peu fier.   

Un lendemain de trail, c'est tout ça. C'est surtout l'envie de repartir. Pas tout de suite bien sûr. Mais vite. Pour retrouver cette sensation d'être vivant. 

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Depuis quelques semaines, sous ma casquette Plein Zoom, j'ai entamé une jolie collaboration avec le site Futura-Sciences.com. site dont la ligne éditoriale consiste à décrypter certains sujets parfois complexes. Le site s'est ouvert depuis quelques semaines vers le sport. Une excellente idée. 

Les Jeux olympiques ont été l'occasion de produire pas mal de papiers sous la casquette de ma société Plein Zoom. Les voici :

. Pourquoi le ski de vitesse n'est pas olympique ? 
. Tout savoir sur le biathlon
. Quel est le record de vitesse à ski ?
. Quelle est l'origine de la flamme olympique ?
. Dix sports insolites disparus des Jeux olympiques
. Pourquoi les sauteurs mettent leurs skis en V ?
. Jeux olympiques : Quelles sont les nouvelles épreuves en 2018 ?
. Jeux olympiques : tout comprendre des différents tremplins ?
. Skeleton

Ainsi que quelques sujets comme

. Définition Ironman
. Textiles connectés : gadget ou soutien du coureur ?

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Le  Trail des Villes Royales constituait le premier gros rendez-vous 2018. La suite du programme s'annonce copieuse. Nouveauté par rapport l'ancienne news, l'apparition du Polar Triathlon International de Cannes.

Embarqué par le magazine Trimag (toujours pour ma casquette Plein Zoom), me voilà intégré dans un groupe de quelques journalistes appelés à disputer l'épreuve sous les couleurs de Polar. Quelques séances en groupe et un suivi régulier de nos séances notamment par Vincent Viet, excellent coureur, doivent nous permettre d'aborder au mieux le Triathlon. Un mois avant le French'Man, mon premier Ironman de l'année fin mai, Cannes m'offrira une très bonne préparation. Je vais en baver en vélo (comme d'habitude) sur un parcours assez exigeant, mais c'est l'jeu... En attendant, me voilà donc converti à la Polar V800. Après une petite semaine d'utilisation, j'avoue être assez séduit (et je ne dis pas ça parce que Polar me l'a gentiment offerte... bah oui, c'est comme ça que ça marche alors autant le dire). 

2018 en dossards 

18 février : Trail des villes royales (Versailles - Rambouillet) (52 km) (7h12'28'')
21 mars : Semi de Rambouillet
8 avril : Pisciacaise 
22 avril : Connemarathon (63 km) - Reporté en 2019
29 avril : Polar Triathlon International de Cannes (2 km - 107 km (1700 D+) - 16 km)
26 mai : Frenchman (distance Ironman)
16 juin : Open Swim Stars Paris  - 10 km natation 
29 juillet : Ironman de Zurich 

Projection 2019

15 août : EmbrunMan 

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On part au ciné ? Allez en route pour "Wonder", film de Stephen Chbosky, sorti fin décembre avec en tête d'affiche Julia Roberts. L'histoire d'un gamin (interprété par Jacob Tremblay) qui entre au collège et qui doit affronter les moqueries en raison de la malformation de son visage. C'est évidemment rempli de bons sentiments, mais ça marche. Julia Roberts y est comme toujours très bien mais tous les autres rôles, le père, la soeur, le prof, le proviseur etc. sont parfaits. A l'arrivée un très bon moment. 

Comme toujours une très belle programmation au théâtre Alexandre-Dumas de Saint-Germain-en-Laye. Coup de coeur de ce mois de janvier le concert de Souad Massi accompagnée de deux musiciens, le percussionniste Rabah Khalfa et le guitariste Medhi Dalil. En quelques minutes, cette chanteuse algérienne nous emmène dans un formidable voyage. Une voix formidable au service de chansons en arabe dont évidemment je ne comprends pas les paroles mais qui malgré tout nous transportent. Une soirée vraiment bien. 

Il y eut d'autres bons moments avec par exemple la pièce "A droite, à gauche" écrite par Laurent Ruquier avec notamment Francis Huster et Régis Laspalès qui campent le premier un acteur bobo qui se revendique de gauche et pour le second, un plombier... de droite. Une pièce bien huilée qui permet de passer une bonne soirée. Mais le gros coup de coeur de ces dernières semaines, c'est incontestablement la pièce "Edmond", qui raconte toute la genèse de l'écriture du chef-d'oeuvre d'Edmond Rostand, "Cyrano de Bergerac". Une pièce écrite et mise en scène par Alexis Michalik. Deux heures de pur bonheur avec des comédiens qui virevoltent, qui changent même parfois de rôle, et qui donnent une furieuse envie de chanter "j'aurais voulu être un artiste" à la sortie du théâtre. Entre les scènes du quotidien de Rostand et les extraits des scènes mythiques de Cyrano (le balcon, la tirade du nez, la scène finale de la mort de Cyrano auprès de Roxane), tout est là pour nous emporter. Si vous avez l'occasion d'aller voir cette pièce, interdit d'hésiter !

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Les jambes ... et la tête 

Nouvel épisode  de cette "rubrique" où l'idée est de mieux connaitre les terrains où l'on s'entraîne, sans courir, pédaler ou nager la tête baissée.

Vous l'aurez compris à la lecture des dernières news, je suis fan de la forêt de Saint-Germain-en-Laye. Son seul petit inconvénient est son absence de relief et donc l'impossibilité de faire des entraînements avec des bosses. La solution : la forêt de Marly, facilement accessible en VTT ou même à pied au départ de Saint-Ger. Ok, ce n'est pas non plus les Alpes mais les quelques coups de cul permettent de bien faire chauffer les cuissots. Petit focus donc sur cette forêt. 

Cet ancien domaine de chasse des rois de France s'étend sur les communes de Louveciennes, Marly-le-Roi, Saint-Nom-la-Bretèches, Feucherolles, Fourqueux, L'Étang-la-Ville, Chambourcy, Bailly, Noisy-le-Roi, Rocquencourt et enfin Bougival pour une superficie totale de 2000 hectares. Au hasard des entraînements, on tombe sur quelques éléments remarquables, témoins de l'histoire de ces derniers siècles. Je reviendrai un de ces jours sur le Parc de Marly qui vaut à lui seul un chapitre mais lors de vos escapades, vous pourrez aussi passer près du Désert de Retz, du côté de Chambourcy. Il s'agit d'un jardin anglo-chinois du XVIIIe siècle. Géré par la commune camboricienne, il est encore accessible à certaines périodes de l'année. Les utilisateurs du golf de Joyenval peuvent aussi apprécier les vestiges de l'abbaye de Joyenval, construite au XIIIe siècle et détruite à la Révolution. 

Dans la même série "Les jambes... et la tête" (généralement en bas des news)