Sophie Daull – Camille mon envolée

Par Yvantilleuil

Ce roman raconte l’histoire de Camille, seize ans et toute la vie devant elle… jusqu’à cette fièvre soudaine et violente, traitée comme une mauvaise grippe, dont l’adolescente ne se relèvera jamais. Pour la maman, c’est le vide, aussi soudain qu’éternel, impossible à combler… puis le besoin d’écrire, afin de prolonger un peu la présence… et ne pas oublier…

Autant vous prévenir illico, ce témoignage courageux et profondément intime n’est pas agréable à lire. Sophie Daull s’y adresse directement à sa fille, retraçant les quatre jours ayant précédé sa mort, ainsi que les semaines qui ont suivi. Si le récit est poignant au possible, le besoin de régulièrement refermer le livre est également présent, car rien que s’imaginer vivre une telle injustice à travers les mots de l’auteure est déjà trop douloureux.

Les personnages ne sont pas vraiment travaillés, mais ce n’est franchement pas nécessaire car tout parent qui se respecte s’identifie inévitablement à cette mère et ne peut sortir que bouleversé de cette lecture. Même le style n’a plus forcément d’importance lorsque les mots n’existent pas pour décrire ce genre de peine…

« Nous n’avons pas de nom. Nous ne sommes ni veufs, ni orphelins. Il n’existe pas de mot pour désigner celui ou celle qui a perdu son enfant ».

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