Un sarcophage pour Sarko

Publié le 22 mars 2018 par Le Journal De Personne

Hier mis en cause, aujourd'hui mis en examen...

L'ex-président français aura du mal à dissimuler sa peur du lendemain.

Sa présomption de culpabilité n'est pas moins probante que sa présomption d'innocence.

L'enquête va se poursuivre. Elle peut se solder par un non-lieu ou par un renvoi devant un tribunal correctionnel.

En tout état de cause, un procès s'est déjà ouvert dans toutes les têtes, les bien ou les mal faites comme pour signifier déjà à l'inculpé sa sinistre défaite.

Et même sans le vouloir, on va devoir assister à un feuilleton politique médiatique et judiciaire d'une gravité absolue pour l'image de notre pays.

En premier, le feuillet judiciaire :

Après une longue instruction, l'ex-président français a été mis en examen ou pour le dire autrement inculpé parce que les juges ont estimé objectivement que les indices retenus contre lui sont graves et concordants et justifient par là sa mise en examen.

De quoi l'accuse-t-on ?

Pour le dire autrement, Quels sont ses chefs d'inculpation ?

Ils sont au nombre de trois :

En 1, financement illégal de sa campagne électorale.

En 2 : corruption passive... c'est déjà un peu plus grave et qui peut lui valoir pas moins de 10 ans d'enfermement...

Et en 3, recel de détournements de fonds publics libyens... ce qui constitue à mon humble avis le fond de toute l'affaire, la galère des galères qui va polluer toute l'atmosphère politico-judiciaire.

En deuxième, le feuillet médiatique :

Je veux parler de cet empire qui est assimilé à un vampire qui se nourrit du sang de ses sbires... entre autre, Mediapart qui fait souvent office de Proc, de procureur qui instruit plus à charge qu'à décharge peut être pour des raisons publicitaires... ou déficitaires... mais toujours sous le couvercle d'une quête de lumière.

Sa thèse complotiste ne va pas seulement être relayée par toute la presse, mais lue et approuvée par toute la planète.

Quelle thèse ?

La thèse qui atteste que l'ex-président français a éliminé le leader Libyen non pour illuminer le ciel de Benghazi mais pour éliminer le témoin qui a financé sa marche triomphale vers l'Élysée... pour Médiapart, les faits sont quasiment établis.

C'est le lien de causalité qu'il faut désormais établir ou rétablir en disant que l'inculpé a fait tout ça pour ça... qu'il a provoqué une révolution pour obtenir son absolution...

En troisième: le feuillet politique :

Sur le plan politique... La partie est perdue d'avance, peut être pas pour l'inculpé, mais pour toute la France...

On va remettre en question toutes ses ingérences. Toute sa politique étrangère sera désormais assimilée à un jeu d'influence, à une volonté de puissance en acte.

La France comme l'Europe ne brandit pas l'épée pour favoriser la paix, mais pour accroître son bien particulier... pour défendre ses seuls intérêts.

Quitte à tordre le cou à la vérité, à la Justice et à la loyauté.

De quoi parle-t-on ?

D'un truand qui a abattu un tyran... et qui a transformé un pays étranger en un vaste marché d'esclaves et de migrants.

CONCLUSION :

Qu'on le veuille ou non... Cette mise en examen équivaut à une véritable inculpation et quelle que soit l'issue de l'enquête en cours, qu'il y ait ou non procès, la France sera reconnue responsable de ses dirigeants irresponsables... coupable de prétendre à la table de la Loi avec des dessous de table.

Elle ne peut plus faire amende honorable.

Elle fera désormais partie du concert des nations lamentables - qui n'ont plus aucun crédit sur la scène internationale.

À moins qu'elle plaide "non coupable" et justifie l'injustifiable.

Autrement dit, le seul service que puisse se rendre la France serait en l'occurrence de ne pas rendre Justice !

Auteur interprète : Emeline Becuwe
Scénario : Emeline Becuwe
Actrice : Emeline Becuwe