Un nouveau virage pour Glamour

Publié le 30 mars 2018 par Laptitebulledelo @PtiteBulledElo

Coucou ! On se retrouve aujourd'hui avec mon débrief du nouveau Glamour, seul rescapé de mes articles presse féminine :) Et il semblerait que je ne sois pas la seule qui ait eu envie de changer de formule en 2018 puisque voici une toute nouvelle version de Glamour ! Un format plus grand, une mise en page totalement repensée et surtout, un contenu clairement différent : Glamour est désormais moins "mode" et luxe mais semble vouloir être plus féministe, plus "alternatif", tout en restant, bien sûr dans l'air du temps. On y retrouve toujours des pages mode, beauté etc...mais surtout des articles plus longs, plus fouillés, concernant des sujets de société ou bien des célébrités. Cette nouvelle bouture me fait penser à Vanity Fair, mais également à Paulette, pour ce côté féministe et cette envie de mettre en avant des "vrais" gens en couverture et dans ses shootings. 
En tout cas, cette nouvelle version me plait bien et voici les articles qui ont particulièrement retenu mon attention :) 


1. Dans un premiers temps, Glamour cherche à savoir pourquoi certains restaurants branchés, qui viennent juste d'ouvrir, "s'amusent" à ne pas prendre de réservations, créant des files d'attente très longues sur leurs trottoirs et le buzz. La réponse est simple : les réservations et surtout les réservations annulées à la dernière minute voire carrément non honorées par les clients coûtent très cher aux restaurateurs et ces nouvelles adresses ont besoin de faire un chiffre d'affaires important au démarrage de leur établissement. Ce n'est donc pas forcément que de la com' ;) 2. La rédaction nous plonge dans le quotidien de Martin et Adrienne, qui sont community managers freelance et ont décidé de travailler depuis leur van sillonnant les Etats Unis. Ils nous expliquent comment ils font pour toujours rester connectés, comment ils arrivent à être rentables et gagner de l'argent, comment ils gèrent leur vie de couple en étant ensemble 24h sur 24...Le jeu semble en valoir la chandelle, surtout qu'ils travaillent la plupart du temps avec une vue sur la nature à couper le souffle et font souvent de belles rencontres :) 

1. Le doigt d'honneur est un signe d'irrespect vieux comme le monde : qui n'en a pas déjà fait un ? Les artistes d'art contemporain ou de la musique aiment souvent en faire usage pour montrer leur esprit rebelle et surtout libre, afin de gagner en épaisseur et en crédibilité ; s'il est toléré chez les hommes, les femmes sont souvent durement jugées quand elles en font un mais c'est également une manière à elles de s'approprier les codes dits "masculins". Attention quand même : en Inde, cela peut vous valoir la prison, tandis qu'aux Etats Unis, Juli Briskman a perdu son emploi après en avoir fait un à l'attention du cortège de Donald Trump :s 2. Un doigt d'honneur, c'est aussi ce que fait Glamour à ses haters sur les réseaux sociaux avec cette page, consacré aux messages un peu méchants reçus de la part de ses détracteurs. J'aime bien cette page, un brin irrévérencieuse et teintée d'auto-dérision, qui correspond bien au nouvel esprit du magazine, je trouve. 

1. Je vous parlais en introduction des gros dossiers préparés par la rédaction sur des thématiques précises : ici, Glamour s'intéresse à l'histoire du rap français, depuis son avènement dans les années 80 et son succès aujourd'hui. Avec cette question en trame de fond : faut-il venir de la "cité" pour être crédible sur la scène rap ? Si c'était le cas au départ, aujourd'hui, les rappeurs semblent davantage vouloir démontrer qu'ils maitrisent la langue de Molière et savent jouer avec les mots, en abordant ou non, les problématiques des banlieues. Un peu comme MC Solaar en son temps ! L'article revient sur la naissance de Skyrock, du rapport des médias avec les rappeurs au fil du temps...Très intéressant :) 2. Avec l'arrivée des mouvements féministes, notre vision du vagin a changé : certain(e)s le dessinent et l'affichent sur des tote-bags, d'autres courent un marathon sans protections périodiques et le revendiquent sur les réseaux sociaux des livres sortent sur son anatomie et son fonctionnement : on a envie de montrer qu'il n'est pas "sale' et qu'il s'agit d'un organe "complexe et puissant". Il est également temps de sortir des diktats, qui voudraient qu'il soit épilé de telle manière, qu'il soit de telle couleur et de telles dimensions. C'est vrai que si on pouvait nous laisser tranquille dans notre intimité, ce serait pas mal ;) 


1. Glamour consacre plusieurs pages à des portraits de femmes "qui assurent" et c'est notamment le cas de Blanca Li, grande chorégraphe, qui coache en ce moment 8 danseurs pour les besoins du spectacle Elektrik. Elle évoque son rapport avec ses 8 protégés, tous masculins mais également le modèle de femme forte que lui a donné sa maman, chef d'une entreprise de 500 personnes :) 2. Autre business-woman, Elsa Rakotoson, fondatrice de la société de productions de clips vidéos Frenzy : Fuck You de Lily Allen, c'est elle ! Elle raconte l'histoire de sa société, parle de sa routique quotidienne, de ses relations avec ses collaborateurs...C'est une boss qui semble bosseuse, déterminée, mais qui n'a pas besoin d'en "imposer" pour se faire respecter. Elle a aussi une phrase très juste : "on fait un métier sérieux mais on ne sauve pas des vies" et c'est souvent ce que je me dis au bureau, surtout lors des périodes de rush et de tensions. Ca fait tout de suite relativiser :) 

1. Glamour a préparé également tout un article sur les nouveaux agissements de Lindsay Lohan : l'enfant-star, promise à un brillant avenir au cinéma avant de sombrer dans, semble-t-il les méandres de l'alcool, de la drogue et de la kelptomanie, entretient désormais des relations étranges avec la Turquie. Invitée officiellement par Erdogan pour son action en faveur des réfugiés syriens, elle ne cache pas sa conversion à l'Islam et s'affiche désormais en dame élégante sur les réseaux sociaux, voire en burkini sur la plage. Certains pensent que l'actrice, très endettée, serait en fait payée par des entreprises de "marketing viral" du Moyen-Orient pour afficher sa "nouvelle vie" sur Instagram et Twitter...2. On peut également lire une interview de Marlène Schiappa ! La Secrétaire d'Etat à l'égalité entre les hommes et les femmes ne chôme pas ces derniers temps, tellement les sujets épineux sur la question des droits des femmes sont nombreux : harcèlement de rue, égalité salariale, âge minimum du consentement sexuel...Bien sûr, ses opposants sont tout aussi nombreux, que ce soit parce qu'ils ne comprennent pas pourquoi le sexisme pose problème ou tout simplement parce qu'ils lui reprochent d'être une femme, jeune, qui n'a pas fait beaucoup de politique avant d'arriver à ce poste : mais elle avance, ne lâche rien et veut croire en la solidarité féminine. Elle aimerait également démontrer que plus les femmes s'engageront en politique, moins ce milieu restera sexiste :) 


Et on termine avec le compte Instagram Diet Prada, qui dévoile les coulisses du monde de la mode, mais les coulisses les moins reluisants : qui a copié qui, qui a dit quoi, le tout épicé par des critiques mode bien senties. Sympathique mais l'article pose une question légitime : avec sa popularité grandissante, le compte conservera-t-il son intégrité, malgré les appels du pied des grandes maisons ? 

C'est tout pour moi ! Et vous, que pensez-vous de ce virage pris par Glamour ? Contentes, déçues ? 

Des bisettes ! 



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