#Immigration : de quoi #Macron est-il le nom ? #Inhumanisme

Publié le 02 avril 2018 par Mister Gdec

L’humanisme de Macron illustré par l’exemple

j’avais évoqué ici le destin tragique de Beauty, morte d’avoir été refoulée si monstrueusement à la frontière avec l’Italie. Cette histoire n’arrête pas de faire des vagues proches d’un tsunami. Darmanin rame à un tel point que cela en devient pathétique. C’est devenu un incident diplomatique qui atteint des sommets, alors que notre propre monde médiatique hexagonal n’y consacre que de rares et maigres entrefilets. En effet, les douaniers français se sont permis une incursion sur le territoire italien qui n’est vraiment pas du goût de nos voisins (européens, vraiment ? Que reste-t-il de cette Europe là…). D’autant plus qu’ils ont pénétré dans les locaux d’une association humanitaire, la même par qui le scandale de Beauty a été porté à notre connaissance, qui avait déjà horrifié les italiens. Et voilà ce qui arrive quand on se complait dans la toute puissance :

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De son côté, la presse italienne s’indigne. Le « vrai visage » de la France révélé face à l’Italie, « dégradée comme province méridionale de la forteresse assiégée » de l’Europe (La Repubblica, classé centre gauche). Un événement « disgracieux » qui révèle la logique « d’intérêt national » de Macron (Il Corriere della Sera). Une affaire « aux confins de la réalité » (Il Manifesto, classé à gauche). Un Macron jouant « au caïd » (Il Giornale, résolument berlusconien)…. L’affaire est à la une de la plupart des quotidiens. Et les mots sont durs dans les éditoriaux, évoquant « l’inhumanité » et « l’arrogance » de la politique migratoire de Macron, pointe Le Courrier international. (source)

.. Inutile de nier le problème, Monsieur Collomb, bras armé de l’horreur quotidienne de votre politique bien dégueulasse en la matière, souligné de toutes parts. Cet inhumanisme flagrant de la politique d’immigration macronienne conduit d’ailleurs à ce qu’il y ait une commission d ‘enquête parlementaire diligentée. Ce qu’ont vu les enquêteurs   2 élus EELV, Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère, et Michèle Rivasi, eurodéputée du Grand Sud-Est, lors d’une visite surprise à la PAF de Menton, est sans appel :

Quarante minutes plus tard, Guillaume Gontard peut enfin entrer. A condition de laisser dehors la presse, pourtant autorisée depuis 2015 à accompagner les parlementaires dans les centres de rétention et les zones d’attente. Contacté, le cabinet du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, justifie ce refus au motif qu’il ne s’agit pas d’un lieu de privation de liberté ¹. «C’est clairement un lieu de rétention qu’on ne nomme pas, jugera Gontard à l’issue de sa venue. Il y a un endroit fermé à clé, grillagé, avec des cadenas, où les conditions sont plus que spartiates, qui font même un peu peur. Il y a des gens qui sont retenus pour une nuit, voire plus. On a pu constater que des mineurs y étaient retenus depuis la veille et mélangés à des majeurs. C’est contraire à la loi.»

¹ L’hypocrisie de ce sournois là n’a vraiment aucune limite…

Comme les Italiens n’acceptent plus de «retours» entre 19h et 8h, trois conteneurs ont été annexés aux locaux de la police pour «accueillir» les migrants la nuit. Une «boîte de conserve», dit Guillaume Gontard, en forme de U et agencée autour d’une cour dont le ciel a été couvert d’un grillage : «Les policiers nous ont dit que plus de 100 personnes ont pu se trouver là en même temps, hommes et femmes mélangés», explique le sénateur, entre-temps rejoint par Michèle Rivasi. Leur visite va durer près de trois heures.

«Dans ces conteneurs, tout est métallique, il n’y a pas de banc, les fenêtres sont fermées et il n’y a même plus l’air conditionné, décrit la députée européenne. On voit bien que les gens amenés ici ne sont pas libres.» Parmi la vingtaine de personnes qui ont dormi au poste, un Malien explique avoir réclamé de l’eau, sans succès. Pas de couverture fournie, ni en-cas, ni informations légales

Cette fRance là nous fait honte, Monsieur Macron. Vous ne pourrez pas ignorer encore longtemps sans duplicité – elle finit par se voir avec de plus en plus d’évidence – ce que fait votre bras droit. Extrêmement. Même vos propres soutiens crient au scandale dont il s’agit  :

Je ne suis pas un opposant à Emmanuel Macron et j’ai été choqué par la couverture de L’Obs(cf. celle qui illustre ce billet, que j’ai mise volontairement) le représentant derrière des fils barbelés. Je voulais exprimer mon opinion sur la question des migrants, sans être un porte-parole. Je reste scandalisé par la manière dont sont appliquées les directives du ministre de l’Intérieur. Il préconise de la fermeté mais, sur le terrain, on est au-delà de la fermeté. On continue à infliger de mauvais traitements à des gens sans défense. (source)