ARA San Juan : le scandale continue [Actu]

Publié le 14 avril 2018 par Jyj9icx6
Entendu avant-hier par la juge d'instruction chargée de l'enquête sur la disparition du sous-marin, le 14 novembre dernier, l'ex-chef d'état-major de la Marine argentine, l'amiral Srur a reconnu que le bâtiment n'était pas en état de naviguer et que ses subalternes lui avaient caché un certain nombre de difficultés très graves. Mes fidèles lecteurs se souviennent peut-être qu'au cours du second mandat de Cristina Kirchner, la présidente avait procédé à de grands changements dans l'état-major de cette arme après un autre incident de commandement : la mutinerie des marins de la Préfecture navale à Buenos Aires, qui s'étaient enfermés et enchaînés au siège de leur direction parce qu'un bruit courait selon lequel ils ne recevraient pas leur solde du mois. Une enquête, sans doute trop rapide, avait conclu à une faute manifeste de commandement. Visiblement, les changements apportés pour y remédier n'ont pas résolu grand-chose.
Pendant que les officiers supérieurs passent à la casserole judiciaire, l'une des veuves d'un sous-mariniers dénonce sur Youtube, par vidéo interposée, le fait que le gouvernement (entendez l'Etat) a abandonné à leur triste sort les familles des disparus qui vont devoir, cinq mois après la tragédie, faire les démarches juridiques de déclarations de décès présumés alors que les pouvoirs publics ne leur ont encore donné aucun document attestant du sort du ARA San Juan et de son équipage. Non seulement il n'y a pas eu de drapeau en berne, de deuil national, de grand-messe officielle pour le repos de l'âme des militaires morts en service, de décorations à titre posthume, mais il n'y a pas même eu une lettre de condoléance ni même un document administratif permettant aux familles de faire les démarches légales...
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 sur l'appel au secours de la jeune veuve de marin lire l'article de Clarín sur le même sujet lire l'article de La Prensa sur les déclarations de l'amiral Srur.