Ping Pong n. m.
Etymologie: Mot compose de Ping, acronyme de Packet INternet Groper, commande informatique destinee a faire une requete ICMP 'Echo' permettant le dialogue entre deux ordinateurs et de Pong, premier logiciel de jeu video, mis au point a partir de 1966, dans lequel on pouvait se renvoyer une balle.
Origine: L'apparition conjointe d'un systeme d'echange d'informations entre ordinateurs et d'un jeu video a debouche au debut des annees 1970 a la fois sur la creation d'un nouveau sport et sur un inflechissement de la diplomatie americaine. Lors de la Guerre Froide et particulierement apres la guerre du Vietnam, l'essentiel des echanges entre les USA et la Chine s'est fait secretement par ordinateurs le jeu appele Pong a constitue la metaphore de ces echanges par-dessus le filet-frontiere. On a commence a parler de diplomatie du Ping Pong. Cette diplomatie s'est traduite ensuite en 1971 par l'envoi d'une delegation de sportifs americains en Chine et par le passage du Pong du virtuel au reel: munis de mini-raquettes, les se renvoyerent des mini-balles par-dessus un mini-filet tendu en travers un mini-terrain. Pour ne pas etre oblige de jouer a quatre pattes, on rehaussa le terrain sur des treteaux: le tennis de table venait de naitre.
Le ping-pong est presque aussi frustrant que le badminton (voir ce mot): la vitesse de la balle n'est pas en rapport avec l'energie deployee. En plus la balle n'adopte jamais la ligne droite elle se plait a decrire des paraboles diverses, voulant sans doute compenser sa taille minuscule et son poids ridicule par des trajectoires relevant de l'astrophysique. Elle feint d'ignorer que c'est un homme, generalement petit et asiatique, qui, les jarrets flechis, lui assene ces violentes caresses rotatives qui l'envoient virevolter. Mais la pauvrette finit toujours par se retrouver par terre, a rebondir tant et plus avec un son aigrelet, qui revele parfois une felure quand les coups repetes ont eu raison de sa fragile enveloppe. Ce n'est qu'une chose, qui doit en prendre son parti.