[Test] Frostpunk

Publié le 23 mai 2018 par Zaebos @MetatroneFR

Après l’excellentissime This War of Mine, 11 Bit Studios remet le couvert avec Frostpunk, un jeu de gestion à l’ambiance encore plus pesante cette fois-ci à l’échelle d’une ville entière

Frostpunk est le premier jeu de survie de société. À la tête de la dernière ville sur Terre, vous devez gérer ses citoyens et ses infrastructures. Quelles décisions allez-vous prendre pour assurer la survie de votre société ? Comment réagir aux nombreux défis qui vous attendent ? Et surtout, qui allez-vous devenir ?

Habitué à gérer les états d’âmes de quelques personnes et du voisinage dans This War of Mine sur fond de guerre civile, cette fois-ci c’est dans un univers post-apocalyptique que Frostpunk nous emmène où le froid glacial fait des ravages. Où d’innombrables jeux de gestion nous proposeraient de faire grandir une communauté ici c’est la survie qui prime, un petit groupe de survivants est présent dès le début, hommes, femmes et enfants, ouvriers ou ingénieurs en proie à mourir si vous ne faites rien, car l’hiver est déjà là.

Tout paraît compliqué dès notre premier essai du titre mais c’est sans noter la présence d’un tutoriel bien présent que nous pouvons choisir d’écouter ou non. Si vous avez suivi les nombreux stream disponible dès sa sortie, vous pourriez vous douter de la légère complexité du titre en voyant votre streamer préféré échouer lamentablement dès le début.

Deuxième essai, chaque page du tuto est lu scrupuleusement pour ne rien manquer, Frostpunk c’est complet, compliqué mais facile à prendre en main après quelques temps et un peu de concentration. Tout y est logique, seuls vos choix, bons ou mauvais selon la situation rendront le jeu difficile.

Bon point donc pour toutes ces informations annotées sur le côté de votre écran, vous permettant de faire face à des événements que vous n’aviez pas vu venir pour rendre, même temporairement, de l’espoir à votre communauté.

Winter is coming, so fast

Hiver permanent avec sur le thermomètre déjà -20 de signalé, de quoi en geler déjà quelques-uns sur place si dès le début vous ne vous attelez pas à la récupération de charbon pour maintenir le réacteur en route et chauffer tout ce petit monde.

Ici trois ressources sont importantes, fer, bois mais surtout charbon, qui seront à collecter par vos ouvriers voir vos ingénieurs et si vous manquez vraiment de main d’œuvre vous n’aurez qu’à opter pour une loi « forçant » les enfants à travailler. Après tout pourquoi pas ? C’est là que l’on retrouve la patte du studio qui nous avait déjà habitué à faire nos propres choix dans This War of Mine, en vendant notre âme au diable.

Deux jauges seront à surveiller tout au long de votre aventure, en plus des stocks de ressources et de nourriture c’est le Mécontentement et l’Espoir que vous devrez gérer en votant diverses lois, dures mais nécessaires selon la situation. Faire travailler des enfants avec un climat si difficile c’est horrible en effet et cela aura forcément des conséquences et toute une série d’événements se présentera à vous par la suite mais sans ça, votre colonie auraient-elle pu survivre à la température chutant progressivement allant jusqu’à -60 degrés ? Après tout, ils se réchaufferont à la nuit tombée, en dehors des heures de travail.. À moins que vous n’ayez voté une autre loi sur le sujet.

C’est donc ça le pire, le froid, tout le titre tourne autour de cela en même temps, et qui aurait cru que ce « simple » aspect température soit si difficile à gérer, il pleut des morts perpétuellement, du coup ; moins de main d’œuvre, donc moins de charbon = plus de morts.

C’est en cercle tout autour dudit générateur que tout se passera, avec un placement de logements, d’infirmerie, de cuisine et j’en passe pour satisfaire tout ce petit monde grelotant en évoluant dans le scénario bien ficelé mais que l’on aurait aimé plus poussé, en effet le titre ne propose, pour le moment, pas de partie libre mais trois scénario, chacun étant à terminer pour  débloquer le suivant.

Autre point visible sur l’interface qui cela dit en passant est des plus précis et contient toutes les informations nécessaires au bon déroulement de votre partie, c’est le calendrier vous annonçant l’arrivée de chute de température vous faisant accélérer la cadence de production par exemple pour éviter un incident fâcheux le moment venu. En bref : Vous n’aurez pas un instant de répit.

Vous ne vous cantonnerez pas à gérer votre « cité »mais également les explorations qui seront plus que nécessaires pour rapporter une ressources des plus importantes, les noyaux. Pas de celui de la pêche que vous avez mangé ce matin non, un noyau mécanique très prisé pour la construction de bâtiment que vous aurez préalablement recherché via votre atelier et complètement obligatoire pour votre survie. Idéalement ceux-ci seront tout autant important pour robotiser la production en gardant au chaud vos habitants. Enfin tout ceci sera possible si votre expédition rentre vivante des steppes enneigées.

Frostpunk c’est un tout, si l’on vous dit que le générateur est le point le plus important il y a cependant d’innombrables points très importants que vous devrez impérativement prendre en compte dont les lois à voter ou non. Choisir une loi vous en bloquera une par la suite, tout est donc une question de réflexion, cela débloquera également toute une série d’événement réduisant à néant tous vos efforts jusque-là.

Bien loin d’être coloré, Frostpunk marque les esprits visuellement, c’est pile poil ce que l’on attendant d’un jeu du genre, bien loin des thèmes survivalistes sur des îles désertes et ensoleillées, faites place au froid, au grand froid !

L’ambiance aussi bien sonore que visuelle colle parfaitement, et rend le tout toujours plus poignant, une musique s’intensifiant par moment de quoi nous faire stresser un peu plus encore au fil du jeu On sent que le studio a apporté un soin à son jeu de gestion pour sortir du lot ainsi qu’avec ses mécaniques et son interface habillement réalisé. Rien ne viendra ternir le tableau si ce n’est l’absence de cet éventuel mode « bac à sable » que beaucoup attendent.

Et n’en doutez pas, le jeu est magnifiquement bien traduit en français même si la cinématiques ne dispose pas de sous titres dans notre langue.

Frostpunk est disponible sur Steam au prix de 29,99€ ainsi qu’à cette adresse à 19,99€.