Legenderry tome 3 - Red Sonja par Aneke, Juanan Ramirez et Marc Andreyko

Publié le 03 juin 2018 par 7bd @7BD
Série: Legenderry
Titre: tome 3 - Red Sonja
Auteurs: Marc Andreyko (scénario), Aneke et Juanan Ramirez (dessins)
Éditeur: Graph zeppelin
Année: 2018
Nombre de pages: 110
  Résumé :   Red Sonja se retrouve capitaine d’un bateau à la dérive.
Un soir, alors qu’elle est à quai, dans une taverne, un homme apparemment scientifique, se fait enlever par des morts vivants.
Red Sonja ayant sympathisé avec le scientifique, lui vient en aide sans succès, mais elle sympathisera avec Elisabeth, morte vivante et fiancée de Victor Frankenstein, qui elle aussi a tenté de sauver le scientifique.
Elisabeth va ainsi révéler le noir dessein que Victor nourri en enlevant les scientifiques. Il souhaite lever une armée de monstres pour conquérir le monde.
Red Sonja décide de l’en empêcher.

Mon avis :   Les connaisseurs se poseront certainement la question suivante : comment peut-il aborder un livre sur Red Sonja (héroïne plutôt heroic fantasy) sur un thème SF ?
Et bien c'est là que la magie de "Legenderry" intervient.
Vous  l'aurez probablement lu à travers le résumé, mais on est en plein dans le thème de par le cross over avec Frankenstein.
Mais cette Bd nous réserve aussi quelques autres références Science-Fiction comme nous le verrons plus tard.
Cet épisode m'a beaucoup plus plu que le précédent (The Green Hornet).

Page extraite de la BD

Le dessin :
Pour le coup, les dessins de Aneke et Juanan Ramirez m'ont beaucoup plus charmé que pour le "Red Sonja : le trône du faucon".
On reconnait bien quand même la touche d’Aneke avec son trait fin, vif et percutant.
Les arrières plans sont bien attrayants et mettent bien en valeurs les multiples héros, au-delà de Red Sonja qui reste sublissime.
Les contrastes des couleurs sont bien réfléchis, et la lecture est très agréable. Les dégradés sont doux et beaux et les jeux d'ombre et lumière passent inaperçus ce qui est bon signe.
L'œuvre est découpé et mis en scène à la façon comics, dense et intense, jouant beaucoup sur des effets. (Perspectives, jeu d'alternance de plans focus, chevauchement de case, cascade de vignette, de magnifiques pleines pages etc...)
En bref c'est un vrai plaisir de contempler cette splendide héroïne lors de son périple aquatique. Les auteurs montrent ainsi que Red Sonja sait s'adapter à toute situation avec grand flegme.
Les bonus des couvertures alternatives sont à tomber, notamment la couverture de Cedric Poulat que j'aimerais vraiment bien voir en poster.

Page extraite de la BD

Le scénario :   Le scénario de Marc Andreyko part sur un principe vu et revu plus d'une fois: "l'héroïne contre le méchant qui veut conquérir le monde".
Mais au-delà de ce classicisme, l'ensemble est plein de fantaisie et d'originalité.
Et ce qui fait le cachet de Legenderry, c'est bien cette terre alternative avec ce mélange des mondes et des héros.
Cela est donc propice à l'imagination des scénaristes pour le plus grand bonheur de leurs lectorats.
Et dans ce volume, nous avons donc le cross over entre Red Sonja et Frankenstein mais pas que...
Nous avons aussi à notre grande surprise, et grosse joie, un cross over avec "Vingt mille lieues sous les mers" incarné par les rôles prépondérant du Nautilus et de son capitaine (Revenu à la vie pour le coup) Nemo.
En gros Marc Andreyko a réussi à réunir l'œuvre de trois des plus grands écrivains de ce siècle alliant Science-Fiction et Heroic Fantasy : Jules Verne avec Vingt mille lieues sous les mers, Mary Shelley avec Frankenstein ou le Prométhée moderne et évidemment Robert E. Howard à travers l'héroïne issue de l'univers de Conan le Cimmérien.
D'autres petites références sont aussi très appréciables dans ce récit, comme celle directe à un certain "Flash"...
Bref, cette combinaison d'œuvres très connues donne un résultat fort sympathique, intéressant et surtout très divertissant.

Page extraite de la BD

Le découpage, pour du comics, reste plutôt classique, ressemblant à la BD franco-belge, avec des caniveaux afin de bien délimité les cases.
Celles-ci sont variées aux formes parfois fantasques, parfois régulières, en alternance de bande horizontale, de simple carré ou de pleine page.
Les pages ne comptent rarement plus de 6 vignettes et le fils de l'histoire se suit sans problème.
Le tout est plutôt dynamique et entrainant si bien que l'on arrive rapidement à la fin sans s'en rendre vraiment compte ce qui est un bon point.
  J'ai bien aimé.
Ciao
Yann

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