Critique Ciné : Mom and Dad (2018)

Publié le 08 juin 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Mom and Dad // De Brian Talyor. Avec Nicolas Cage, Selma Blair et Anne Winters.


Nicolas Cage qui doit jouer à l’hystérique c’est tout de même le rôle d’une carrière. Sauf que Mom and Dad passe complètement à côté du guilty pressure qu’il aurait pu être car le film tourne en rond sans parvenir à réellement faire quelque chose de passionnant. Brian Taylor quitte ici son partenaire de réalisation préféré Mark Neveldine avec qui il a donné naissance à des films comme Hypertension ou Ghost Rider 2 et retrouve Nicolas Cage sur le devant de la caméra. Il s’agit de son premier film en solo et bien que Nicolas Cage ne soit pas un gage de qualité quand on va voir un film, je dois avouer que le pitch avait quelque chose de jubilatoire qui aurait pu très bien fonctionner dans ce film. Le film aurait pu être une jolie farce sociale avec un brin d’horreur jubilatoire dedans. Sauf que le film n’est rien de tout ça et n’a de cesse de répéter tout un tas de choses qui ne trouvent jamais de véritable intérêt. Brian Taylor donne alors au spectateur un film assez ennuyeux qui n’a pas autant la maîtrise de l’intrigue que d’autres de ses oeuvres avec Neveldine. Certaines scènes sont assez fun (notamment celle qui donnerait l’impression d’être dans World War Z au lycée) mais le film n’a de cesse de faire des aller-retour narratifs qui ne permettent pas toujours de s’amuser autant que l’on aurait pu le souhaiter au départ.

Des enfants doivent survivre par eux-mêmes à une hystérie collective aux origines inconnues incitant les parents à se retourner violemment contre leur progéniture.

Mom and Dad renoue cependant avec ce qui fait la force du cinéma de Taylor (et Neveldine) : la mise en scène épileptique. Il n’y a donc pas vraiment de moments où l’on peut se repose durant le film mais le souci c’est qu’il n’apporte jamais rien de neuf. Du coup, même si le réalisateur propose pêle-mêle tous les registres de son catalogue de mise en scène, on ne peut s’empêcher de se dire qu’il manque un truc. Notamment certaines scènes comme Selma Blair avec son amant qui ne servent jamais le récit et cassent surtout complètement son rythme. La musique du film est elle aussi catastrophiques, reposant sur des trucs en décalage total avec ce que l’on peut voir habituellement pour ce genre de films. Avec Nicolas Cage qui tombe dans les excès habituels, on se retrouve face à un film qui avait une idée de départ intéressante mais rien de passionnant n’arrive réellement ici. Si je comprends l’envie de Nicolas Cage de remplir son compte en banque, je ne comprends pas comment il peut gâcher complètement son talent dans des films de ce genre là aux scénarios assez vides. J’avais envie d’un film d’horreur assez fun et finalement, on se retrouve avec un truc qui tourne en rond et ne semble pas vraiment avancer dans le bon sens du terme.

Note : 4/10. En bref, malgré quelques moments fun le film s’ennuie tout seul et tourne en rond. Dommage.

Date de sortie : 20 avril 2018 - Directement sur Netflix