Critique Ciné : Ocean's 8 (2018)

Publié le 18 juin 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Ocean’s 8 // De Gary Ross. Avec Sandra Bullock, Cate Blanclett et Anne Hathaway.


Spin off de la trilogie Ocean lancée par Steven Soderbergh, Ocean’s 8 est un divertissement qui ne manque pas d’entrain et de charme. Il faut dire que la meilleure chose là dedans ce sont les femmes qui sont devant notre écrans. Avec des personnalités totalement différentes (Helena Bonham Carter en styliste ratée, Anna Hathaway en actrice égocentrique, Rihanna en pro du hacking avec ses rastas, etc.), le film parvient tout de même à construire un divertissement cohérent qui rappelle les trois premiers films de la franchise. Cependant, ce n’est pas non plus la même chose. Gary Ross (Hunger Games premier du nom) n’est pas Steven Soderbergh et son style si particulier. Il apporte donc sa propre vision des choses qui tente plus ou moins de s’inspirer de ce que l’on a connu par le passé. L’association de Gary Ross et Olivia Milch (Les potes) au scénario donne quelque chose d’assez sympathique, recréant un univers totalement féminin (et se voulant féminin) avec une certaine sympathie pour chacun des personnages. L’objectif principal de ce film est d’être divertissant et de ce point de vue là c’est réussi. Il y a toujours un truc qui donne un rythme au film et permet donc de ne pas nous ennuyer. Pourtant, le film repose sur une histoire de vol assez classique que l’on pourrait avoir déjà vu. Après tout, on ne vole pas ici un casino (ce qui faisait l’originalité du départ de la franchise).

Cinq ans, huit mois, 12 jours… et le compteur tourne toujours ! C'est le temps qu'il aura fallu à Debbie Ocean pour échafauder le plus gros braquage de sa vie. Elle sait désormais ce qu'il lui faut : recruter une équipe de choc. À commencer par son "associée" Lou Miller. Ensemble, elles engagent une petite bande d'expertes : Amita, la bijoutière, Constance, l'arnaqueuse, Tammy, la receleuse, Nine Ball, la hackeuse et Rose, la styliste de mode. Le butin convoité est une rivière de diamants d'une valeur de 150 millions de dollars. Le somptueux bijou sera autour du cou de la célèbre star Daphne Kluger qui devrait être l'objet de toutes les attentions au cours du Met Gala, l'événement de l'année. C'est donc un plan en béton armé. À condition que tout s'enchaîne sans la moindre erreur de parcours. Enfin, si les filles comptent repartir de la soirée avec les diamants sans être inquiétées…

Mais le casting est parfait et surtout chacune des femmes présentes semble partager une vraie alchimie. J’ai beaucoup aimé Anne Hathaway dont le rôle dans le film est assez étonnant finalement car ce n’était pas du tout la place que j’attendais. Dans son rôle de diva elle s’éclate et cela fait plaisir à voir. Mais même si le scénario n’est pas toujours original, celui-ci parvient malgré tout à nous offrir de bons moments et quelques twists sympathiques. Sans compter la présence de têtes connues qui font leur petit effet comme Elliot Gould (qui reprend son rôle de Reuben et permet alors de faire le lien avec la franchise originelle), James Corden (l’animateur du Late Late Show sur CBS qui incarne ici d’assureur de Cartier) ou Anna Wintour qui par ses petits caméos fait son effet elle aussi. Finalement, avec quelques jeux sympathiques et effets de style, le film s’en tire plutôt bien même si dans le genre gros trip funky j’aurais presque préféré l’incompris Ocean’s Twelve qui mélangeait tellement de bons ingrédients et exploitait probablement un peu mieux les personnages. Mais il y aura surement deux suites (Ocean’s 9 et Ocean’s 10) vu que les résultats au box office de Ocean’s 8 sont plus qu’excellents.

Note : 6.5/10. En bref, un divertissement efficace.