Mon Pays Refuse d'Être (Mais existe)

Publié le 24 juin 2018 par Hunterjones
Chicoutimi a élu Richard Martel dans des élections partielles cette semaine au Québec. Des égarés ont dit et titré "Chicoutimi choisit les Conservateurs".
Non.
Oui, dans le grand spectre des choses, mais Chicoutimi n'a très certainement pas choisi Andrew Sheer autant qu'il a choisi celui qu'ils aimaient depuis longtemps, l'ancien entraîneur combatif qui livrait bataille, coups pour coups, à Patrick E. Roy, dans le hockey junior majeur du Québec. Chicoutimi a choisi beaucoup plus petit que les conservateurs. Chicoutimi a choisi local. Martel n'avait pas besoin de se présenter à personne. Tout le monde le connaissait. Son chef devait le faire. Les gens du coin devaient se dire "c'est qui le lutin souriant avec Martel?".  Tous le candidats qui se présentaient contre Martel devaient aussi se présenter. Se vendre. Martel ne devait que traduire ses passions d'antan en autre chose. Il n'a fait que de l'aiguillage. C'est cet aiguillage qui l'a élu.

Il y a une certaine petitesse dans tout ceci. Une petitesse qu'on retrouve dès qu'on sort des grands centres. Ne voir que sa localité. Son petit coin. Ne se soucier que de son clocher.
Mais est-ce si petit? Que de vouloir voir son vote et l'impact direct sur son milieu? Par quelqu'un qu'on connait et qu'on aime?  Richard Martel n'est pas un candidat parachuté à Chicoutimi, il en est issu.
Mon pays n'est pas un pays, c'est un territoire gaulois. Entouré de Romains. Et aujourd'hui on fête toute notre grandeur et toute notre petitesse aussi. Nous voulons être grands, mais serons toujours petits.

Mais pas dans nos coeurs. Et dans nos têtes. On a le droit de se croire grand. Les milléniaux l'ont compris. Le Québec ce n'est pas que le français. Le Québec est un monde entier.
Hubert Lenoir a fait du bruit cette semaine chez certains en disant qu'il trouvait un peu bête qu'à la fête de la St-Jean, on invitait pas les anglophones sur scène. Et il a raison. Si le Québec veut être un vrai pays un jour, il faudra qu'il le fasse avec les anglophones et les allophones. AVEC ces gens, aussi Québécois que toé pis moé, la meute.

Mon pays refuse d'être mais il existe. Il vit de sa propre culture, il a un sport qui lui coule dans le veines, il a ses héros et ses zéros, ses artistes et ses admirables gens d'affaires. Il est aussi grand qu'il croit l'être. Tout en restant parfois petit. Parce que, petit. On est quand même 6 fois moins que la France sur 6 fois plus grand, ça relève du grand peuple que de se savoir toujours francophone encerclé devtant d’anglais. Même si on fait des émissions comme Coups de Foods, Avec ou Sans Cash, Ben & Breakfast ou Le Wine Show (TOUS À LA MÊME STATION FRANCOPHONE DE CHEZ NOUS! combien de mots anglais?).
On aura toujours l'excuse de dire qu'on est si entouré d'anglos, il est impossible pour nous de ne pas être infecté par moments, mais pour ces 4 titres...était-ce un français de France qui a choisi les titres?

À la radio on demandait à des gens de la rue quelle était votre chanson Québécoise la plus sentie.
Mon Pays
La Complainte du Phoque en Alaska
Ils S'Aiment
La Manic
Le Petit Bonheur
Les Étoiles Filantes
J'en Ai Plein Mon Cass
Moi je dirais Libérez Nous des Libéraux.

Ben non, même si je ne gagnerai pas mes élections, ce sera fait en Octobre.
Les gens sont petits veulent la CAQ.
Moi je dirais Loadé Comme un Gun.
Mais c'est personnel. Elle me ressemble trop, cette chanson.
50% du titre en anglais.

Parce que l'auteur est Français d'origine*.
C'est la fête du Québec aujourd'hui. Bonne fête grand peuple.
Tu n'es pas que francophone. Tu es d'abord francophone.
Tu es surtout christement le fun.
Mon pays existe. Il est beau et tout en couleur.
Tout en langues, tout en coeur.
C'est sa fête aujourd'hui.
Bonne fête fort joli peuple!
Je t'aime!
On a trippé net avec Anthony Gaudet à Ste-Marguerite!
*Roger Tabra