Maman \ J’ai repris le travail

Par Chocodeline

Après 3 mois en tête à tête avec mon bébé, j'ai repris le chemin du travail début juin.

Plus l'échéance approchait, plus l'angoisse montait.

Le choix de l'accueillante

Une semaine avant de reprendre le travail, Joséphine a passé quelques heures chez l'accueillante. Et tout s'est très bien passé. Je n'avais absolument aucune angoisse à confier ma fille à son accueillante, je la connais bien puisqu'elle s'était occupée d'Archibald. Nous avons eu la chance qu'elle puisse nous dépanner et a pu prendre Joséphine pendant le mois de juin. Et puis Joséphine est un bébé plutôt éveillé et curieux, je pense qu'elle était prête. De ce côté là j'étais sereine.

L'anticipation

Non c'était moi. Je n'étais pas prête.

Pas prête à sortir de ma bulle. Pas prête à replonger dans les dossiers, les papiers, les emails. Pas prête à ne plus être avec mon bébé. Mais c'est comme ça... Un jour il faut y retourner.

Et puis étant donné que je reprenais le travail (si) tôt, je tenais absolument à continuer à allaiter Joséphine exclusivement. Enfin à la nourrir exclusivement au lait maternel.

Pour réussir cela, il fallait que je parvienne à préparer suffisamment de biberons en tirant mon lait au travail. Une pression supplémentaire que j'ai eu du mal à gérer.

Le retour au travail

Le jour J, c'est mon mari qui s'est occupé de déposer la petite chez la nounou. C'était la meilleure décision. Pas de séparation, pas d'angoisse, pas d'au revoir déchirant.

Je me suis mise en route vers le boulot, musique à fond dans la voiture, prête à revoir mes collègues autour de la machine à café.

Je me suis aussi organisée pour pouvoir tirer mon lait 2 fois dans la journée.

Tout s'est très bien passé... jusqu'au soir...

Le couac

Il fallait bien que ça foire à un moment, non ? Joséphine a passé une super journée, sans encombre et je l'ai récupérée fatiguée mais souriante.

Encore une fois, c'est de mon côté que ça a foiré. Après l'appendicite 2 mois post-accouchement, je me suis " offerte " une mastite le 1er jour de retour au boulot !

Tire-lait mal géré, le stress, la fatigue,... le lundi matin je me suis couchée avec une sacrée douleur à la poitrine pour me réveiller mardi avec de la fièvre.

Et là que faire ? Appeler pour dire qu'on est malade dès le 2ème jour ? Non je n'ai pas pu. J'ai pris un Nurofen et je suis allée au boulot. L'inconvénient de la mastite (en plus de la douleur, la fièvre, les frissons et l'état grippal en général) c'est que ça peut engendrer une baisse de lactation. Chouette quand on doit préparer 3 biberons de lait tirer par jour...

Heureusement j'avais des réserves et j'ai pris conscience que le stress n'arrangerait rien, au contraire. Petit à petit j'ai repris confiance en moi et tout est rentré dans l'ordre.

Et au travail ? Et bien c'est comme si je n'étais pas partie. Il faut dire que ça fait 9 ans que je travaille là-bas alors c'est comme la maison.

Juillet

Même si tout roule et que nous avons trouvé notre routine, ce mois de juin a été vraiment éprouvant. J'ai passé les 2 premières semaines en apnée et je termine ce mois de juin sur les rotules. C'est pourquoi j'ai décidé, pour le mois de juillet, de prendre un congé parental. Il était déjà prévu que je prenne mes congés et mon mari aussi mais ça impliquait beaucoup d'organisation, de jonglages entre papa et maman, de courses à droite à gauche. Je ne me voyais pas endurer ça. Je voulais retrouver mon bébé également.

Mon travail a très bien compris et a accepté de suite. Pour ça je sais que je suis chanceuse.

Alors nous revoici, Joséphine et moi, en tête à tête, à vivre notre petite vie toutes les deux. Je suis sereine et ravie de cette décision.

A bientôt <3