Et si Chavanel n'était pas un champion ... tout simplement ...

Publié le 07 juillet 2008 par Julien Holtz

La course telle qu'elle s'est déroulée hier entre Auray et Saint Brieuc nous a peut être démontré une chose ... C'est que Sylvain Chavanel n'est peut être pas un champion. Au fond a-t-il vraiment envie de gagner ?


Au micro de FranceTélévisions hier on l'entendait dire "Je suis content j'ai bien roulé" ... oui mais bien roulé pour quoi faire ? Pour se faire rejoindre à quelques kilomètres de l'arrivée par le peloton ? Son attaque n'a pas été incisive et le peloton ne lui a jamais laissé prendre de champ. Alors pourquoi a-t-il persévéré ?

Le propre des champions c'est de se donner les moyens de gagner. Pour eux seule la victoire compte. Tous les moyens sont bons. C'est pour ça que je me demande si Chavanel a vraiment envie de gagner. Pratiquer le sport de haut niveau ce n'est pas pour la gloriole, c'est pour gagner, se construire un palmarès. On peut dire ce que l'on veut de Lance Armstrong, mais lui était impressionnant, c'était quand il voulait et où il voulait !

En fait je suis en train de monter tout seul dans les tours car Chavanel se gache son propre palmares tout seul ! Un gros moteur, un beau potentiel mais un sens tactique assez faible. Il faut avoir du nez, il faut pratiquer le vélo intelligemment ! Exemple : pourquoi pousuivre ton effort quand tu apprends à l'oreillette que les Bouygues Telecom se mettent à la planche derrière pour que Voeckler vienne faire les points au sommet de la première cote. D'emblée, on en conclue que le peloton n'est pas prêt à les laisser partir. Deuxième exemple : l'écart qui n'augment jamais au fil de l'étape. Si tu décides de te relever c'est soit du découragement, soit de l'intelligence ... je pronerais pour la 2ème solution. Car dans ce cas-là tu te préserves pour une occasion plus incisive.

"J’ai avant tout envie de faire un beau contre-la-montre à Cholet " disait Chavanel après son étape ... Oui mais dans ce cas-là tu ne roules pas 2 étapes avant le clm pour te cramer ! Montrer le maillot ok ... Mais Cofidis avait d'autres solutions dans l'équipe pour mettre un coureur à l'avant et préserver Chavanel pour des étapes qui en valent la peine. Virenque et Jalabert savaient cibler leurs coups. Le panache n'est beau que si il réussit !

Je suis certain que Valverde et Hushovd avaient soit ciblé leur étape, soit en cours de route ils l'ont tellement voulue qu'ils se sont sorti les tripes pour y parvenir. Le cyclisme ne pardonne pas l'à peu près. Il faut oser, être tranchant, incisif et n'avoir de pitié pour personne.