Download Festival 2018 !

Publié le 09 juillet 2018 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Vendredi
En cette première journée du Download festival, BILLY TALENT était annoncé pour être sur scène en plein milieu d'après-midi. C'est le seul groupe que je voulais vraiment voir pendant ce premier jour de festival. Par chance, mon travail est situé à quelques km à côté du site. Ni une ni deux, je prends ma pause pour aller les voir et je ne suis pas déçue ! Certes le show n'est prévu que pour durer 40min, mais c'était intense. Le groupe n'a pas hésité à balancer toute leur énergie dès le départ avec "This Is How It Goes".

 

Le ton du concert est donné, le soleil cogne, la chaleur monte et déjà un public certes peu nombreux mais bouillant. S'en suit de gros tubes nous faisant sauter et headbanger, "This suffering", "Big Red Gun", "Devil on my Shoulder" qui permet un solo du guitariste complètement possédé. Et pour bien finir ce premier concert, une montée d'intensité sur "RedFlag" et "Fallen Leaves". Je peux retourner bosser avec la patate tout en laissant la première tête d'affiche dérouler son show sans moi. Il se murmure que Ozzy Osborne, avec Zakk Wylde en bras armé à la 6 cordes ont fait le show, qui a vu pour une fois un Ozzy en forme et « heureux d'être là ».

Samedi
Entrée du fest samedi aprèm. On se retrouve sur le superbe site de la BA217, nous avions participé au premier Download il y a 3 ans, sur le parc de boulogne, et nous sommes heureux de voir l’endroit où a élu domicile le Download pour les années à venir. 3ème année donc, pour ce Fest Metal, qui branche la région parisienne aux « Musiques Extrêmes » comme les appels les « grands medias » du genre.
Allons voir, entendre et vivre ces musiques extrêmes. Grosse affiche cette année, la franchise anglaise qu’est le Download Festival, à peine implanté en France, sait nous garantir le plus gros de ce qui se passe actuellement sur la scène Hard Rock dans le monde. Cashless activé, bracelet équipé, et pass press au poing, et une bière bien fraîche dans le gobelet du fest, allons-y ! Direction les main stage, pour un premier frisson. C’est NOFX qui balance les riffs Punk Rock qu’on leur connait devant un public de crêtes et de tatoos. L’ambiance est bonne, on aime notamment les quelques passages Ska Punk cuivrés, et la robe verte du bassiste qui lui donne un charme fou. On ne peut s’empêcher de constater une fréquentation pas au top à priori pour cette journée. MANTAR dévore la « Spitfire Stage » avec un son à réveiller les morts pour une si petite scène. L’enfer semble réellement se déchaîner et on déguste à la volée quelques riffs savoureux. Ce live étant sur notre route pour aller se placer pour ULTRA VOMIT, notre plaisir sera cependant de courte durée avec ce groupe.

La « Warbird Stage », s’apprête à recevoir Ultra Vomit. Scène couverte, d’une taille respectable, c’est surtout l’espace « sous le chapiteau » qui nous choque, beaucoup plus de monde que ce que peux recevoir la Warbird Stage est présent et bien prêt à se la mettre pendant ce live. Mais bon, on comprend aisément le choix de programmation, sur la seconde Main Stage c’est AVATAR qui est sur le point de lancer son live, la Warbird Stage faisant office de tampon de l’autre côté du festival avant les véritables hostilités de fin de soirée. ULTRA VOMIT ou AVATAR, le festival est véritablement splitté en deux à ce moment de la journée, et on était tous d’accord avec les nouveaux amis que j’ai rencontré dans le public d’Ultra Vomit : 1, ils méritaient une main stage, et 2, Avatar c’était quand même pas un film de ouf, alors pourquoi aller le revoir en live. Amateur de vannes pourries, vous voilà rassurés. Bref, c’est sur la musique des Looney Toons, directement enchainée par le thème de Fort Boyard que les ferreux débarquent sur scène. C’est la folie dans le public, et la violence y est sans nom et totalement décomplexée dès les premiers riffs. Évidement durant toute la durée du show Métal c’est la bonne ambiance qui règne. Une queuleuleu géante sur « une sourie verte », Wall Of Death sanglant avec d’une part la team Pipi, et d’autre part la team Caca. Et circle pit de circonstance sur « On est bien là ? C’est pas mal là ! ». Rappel de malade avec « Kamtar » et un « Evier Metal » légendaire qui sont les gros titres de leur dernier album. Plusieurs décès de joie sont à noter dans le public. Mes chaussures n’y ont pas survécues, ces bonnes vielles All Star qui m’ont accompagnées partout en festivals pendant 10 ans sont parties… déchirées de plaisir dans les Moshpit. J’ai versé une larme, puis nous sommes allez prendre une bière à la cerise dans un bar « le moins metal » du festival pour se remettre, aka « la cidrerie ».

Après toutes ces émotions, on se rapproche le max de la scène avec le public qui est déjà packé contre la Main Stage pour un superbe live de The Offspring. Phrase de vieux con : « on a beau dire, j’écoutais ça quand j’avais 18 ans, jean baggy en bas des chevilles, et planche de skate sous le bras, ben ça n’a pas pris une ride, c’est toujours aussi cool the Offspring ». Toutes générations confondus, les fans de punk rock ou simple curieux se sont tous pris au jeu de ce concert dynamique de The Offspring. Les tubes enchainés on fait bouger les têtes dans une superbe ambiance. De « The Kids aren’t alright », à « Hit That » et jusqu’au Rappel sur  «Why don’t you get a job» et «Come out and Play», qui est alors pour nous le moment de se faufiler jusqu’à la Main Stage 1 pour être placé lors du show de Marilyn Manson en tête d’affiche de cette journée. Le show ténébreux du grand prince démoniaque démarre, et le public est en folie. Les Fans de Manson ont fait le déplacement et ça participe à l’ambiance électrique dans la foule. 3ème titre, « the New Shit » avec un Manson par terre en train de hurler est vraiment fou. Quelques gros titres s’égrainent et c’est « M’Obscene » qui retenti alors dans une lumière rouge sanglante avec un Manson au top de sa forme. Les roadies du groupe font alors monter une fan avec un paneau « I’ll Kill for you » alors que ce titre est entrain d’être jouer. Marilyn Manson vient jouer avec elle, et l’enlacer, celle-ci se met à pleurer, et il n’y a certainement pas que ses joues qui ont été mouillées ce soir. Le Public pête un câble sur « The Dope Show » alors que le groupe est au meilleur de sa forme. Ce superbe « Sweet Dreams » se passe de commentaire et annonce bientôt la fin du show. Nous laissons les fans de Manson à leurs dernières émotions, pour aller engorger quelques notes bien fat sur la fin du live de Meshugah qui sévit à la Warbird Stage. A la vue des fans ruisselant de sueur et titubant la puissance a été au rendez vous. Et voilà que cette seconde journée de fest touche à sa fin.

Dimanche

3ème jour de fest ! Il fait beau, malgré quelques nuages gris, mais pas de pluie depuis 2 jours et ça devrait se maintenir (merci miss météo). Bien que le festival se tienne sur une grande étendue d’herbe, on est toujours mieux au soleil que dans les flaques de boues. Justement ce régime « vacances métal » nous a permis de décuver un peu ce matin et de reprendre des forces avec quelques grillades au soleil avant de reprendre la route du festival. Résultat, il est déjà 18h au moment de notre arrivée sur le site. Pas de temps à perdre donc, un litron de bière au bar le plus proche et hop direction THE HIVES pour le show sur la Main Stage. Petit souvenir personnel qui me tire une larme. Il y a 5 ans, je démarrais dans l’équipe Lords of Rock avec une première excursion en festival, c’était à Rock en Seine, et c’était pour moi la découverte de THE HIVES. C’était d’ailleurs à mon goût une des claques du festival. J’imagine aisément qu’il en sera de même ici aujourd’hui. C’est le cas, encore une fois dès la première seconde le groupe envoie ses gros barrés et riff in your face à l’anglaise avec une énergie débordante. La magie opère tout de suite et le public est en ébullition sur un « GO RIGHT AHEAD » qui balance du tonnerre. On note un plus fort taux de remplissage aujourd’hui… j’ai une petite idée derrière la tête pour la raison, mais on laissera le suspens pour plus tard. Pour le moment c’est la communion avec THE HIVES ! Le groupe balance ses titres, le chanteur va se mettre dans le public dès la seconde chanson afin de partager au mieux avec ses fans. Toujours autant d’égo et d’amour propre d’ailleurs, pendant qu’il fait lasser ses chaussures par un des cameraman du festival. Mais cet amour de lui-même fait partie du personnage et du show aussi. Sur chaque chanson les musiciens se baladent de gauche à droite de la scène et balançant leurs riffs punchy. Do you want some Rockn roll ? Nous demande Pelle Almqvist, le chanteur. Et le public répond en cœur. Puis le chanteur nous demande si on est prêt pour les Foo Fighters ce soir ? À plusieurs reprises jusqu’à ce que les cris du public soient à leurs paroxysme. « I hate to say i told you so » et un enorme « TICK TICK BOOM » viennent clore ce superbe show dans une grande sensation. Bon… le public reste accroché à la Main Stage 1, et pourtant c’est MASS HYSTERIA qui va balancer son groove sur la Main Stage 2. Et pour ne rien vous cacher, vu la suite du menu, on décide de rester là pendant une heure pour être bien placé pour la tête d’affiche de la soirée. Exclusivité du festival, et unique show en France cette année 2018 : The FOO FIGHTERS. Le temps d’aller se remettre un litron dans la goulette, de loin nous assistons aux grands moments du show de Mass Hysteria, des pompom girl sur scène, puis des danseuses brésiliennes sur le dernier titre avec quelques feux d’artifices. On est sûr que les gars ont fait le taf sur la Main Stage 2 et que le public a transpiré. Ça commence sérieusement à s’agglutiner par ici. Et pour cause, dans 10 min, c’est le début du show des Foo Fighters, en tête d’affiche de cette troisième journée !

Pas d’intro sur écran géant, pas d’annonce, pas de drapeaux gigantesques, à quoi bon se prendre la tête. Le groupe s’avance, un riff résonne, on reconnait tout de suite « All My Life » et le public a déjà perdu la tête. Le groupe s’empare en un instant de la scène du Download et c’est partie pour 2H inoubliable. Dave Grohl, David Chaussure, Davy Cobain appelez-le comme vous voudrez. Toute la bonne énergie du Rock n Roll est là, et court déjà de gauche à droite sur la scène pour aller saluer les fans. Comment vous dire ? Je pourrai vous coller la set list et vous dire à quel point tel titre était énorme et tel titre était énorme aussi. Mais ce qu’il y a de bon avec les Foof, c’est non seulement c’est bon ! Mais en plus c’est fait par un groupe qui s’éclate sur scène, on a l’impression d’être entre potes dans le garage du pote qui fait de la musique et où tout le monde s’amuse. Et la cerise sur le gateau, c’est que chacun des titres joués sont des hymnes. « Run » en second titre, puis « Learning to fly » dès le 3ème titre du show. C’est là qu’on se dit, « ah mais attend, j’arrive déjà plus a penser à d’autres gros titres, tout le reste je vais pas connaitre ? ». Puis c’est là qu’on se prend une version fucking epic de « The Pretender » avec solos de guitares en mode « do you want rock N roll ! » puis reprise du couplet encore et encore et en cœur avec le public qui ne se fait pas bouder. « The sky is a neighborhood  » sera l’occasion d’un gros show de Taylor Hawkins avec la batterie surélevée, avant lui-même d’enchainer un titre au chant. Chaque musicien aura son tour de solo instrumental dans de belles énergies et de beaux échanges de groupe. Beaucoup de nuances et de dynamique rythmiques entre les guitares et la batterie, ce qui permet d’ailleurs d’installer une bonne proximité entre le groupe et le public. 

Dave Grohl nous sort « Combien d'entre vous on vus les Foof ? Combien ne les ont jamais vus ?? [silence] What the fuck man !! » Qui fait marrer le public ! Avant d’enchainer le dernier quart avec un « UNDER PRESSURE » reprise de Queen avec Dave qui s’est installé derrière la batterie (réalisant ainsi le rêve de beaucoup de fans français de voir le batteur de Nirvana derrière une batterie en live), et c’est Taylor, assisté par Luke Spiller du groupe the Struts invité en guest pour l’occasion, qui se chargent du chant. Epic Fucking Version de nouveau… Le show nous propose le meilleur du groupe jusqu’à un dernier « Best Of You » où le groupe disparait derrière la scène. Un night shot nous permet de voir Dave et Taylor qui s’adressent à la foule en nous demandant si on les veut de retour sur scène. Ce qui pousse les gens dans une dernière folie de cris pour le rappel final. « Times like These » et un grandiose « Everlong » suivi de quelques feux d’artifice. C’est sans voix que nous allons pouvoir rentrer chez nous après ce show dément qui place directement les Foof dans le top 10 des meilleurs live de ma vie. Dave, respect, merci, vive le Rock n Roll !

Lundi
Le dernier jour de ce festival étiré sur 4 jours pour l’occasion est là. Il est tard, les bouchons du lundi soir m’ont fait rater GRETA VAN FLEET et là j’ai vraiment les boules, ainsi que tous les groupes en première partie de soirée. J’arrive à 19H30 sur le site. Juste à temps pour m’approcher de la grande scène pour y découvrir le show de 3H30 de Guns and Roses version 2018 (avec Slash, Duff Mc Kaghan, Axl et toute la clique réunie par amour du [fric] rock n roll). Tout ce que je peux dire sur la première partie de la journée, c’est qu’en ce 4ème jour de festival, l’affiche est allégée, seulement quelques noms sont programmés aujourd’hui, et seulement 2 scènes fonctionnent, à tel point que la main stage 2 est déjà en cours démontage. Le plus gros changement à noter est celui du public. Les festivaliers semblent partis, le camping a désempli, et tout ça pour laisser place aux fans de GUNS AND ROSES, eux, venus en masse pour cette journée de concerts qui s’annonce prenante. La news, c’est bien ça, alors que je retrouve des potes dans la foule, « GRETA VAN FLEET c’était la sensation du fest, t’as vraiment raté un truc de fou mon gars », dixit les fans de métal qui ne connaissaient pas GRETA VAN FLEET il y a une heure et qui ont déjà investi dans des T shirt et des goodies aux couleurs du groupe tellement ce concert semble avoir été énorme. Bref, on s’en doutait, mais GRETA VAN FLEET n’est a raté sous aucun prétextes lors de leurs futures venues françaises. Les écrans de la Main Stage s’animent, avec le Char aux couleurs des Guns qui annonce le début prochain du live. Puis c’est « It’s So Easy » qui retenti alors avec l’arrivée sur scène sous les hurlements des fans des membres du groupe. Le live prend directement une inertie folle, de riff rock, de solos déments et d’hymnes légendaires. Je ne vous cache pas qu’un mauvais souvenir de live des Guns, du temps oû ils n’étaient pas « au complet », à chanter "Chinese Democracy" avec un DJ Star qui faisait à peine le boulot, et la majorité des membres du groupe, Axl en tête, trop bourrés pour assurer le show, m’était resté en travers. Ce show est loin de ce souvenir, même si les dynamiques entre les musiciens ne sont pas à leur paroxysme. Clairement ce n’est plus la bande de potes qui s’amusent, mais bien des professionnels du show rassemblés pour tout donner sous les couleurs de Guns and Roses. Cette fois, la saveur est au rendez-vous ! Du grand Guns. Avec même quelques rapprochements entre Axl et Slash qui font plaisir à voir. C’est cool, c’est bon, c’est Rock n Roll ! Une fois le mauvais souvenir « Chinese Democracy » passé, on enchaine avec comme 4ème titre un « Welcome to the Jungle » d’anthologie. Ce titre va mettre le feu aux poudres du public avec des premiers effets pyrotechniques savoureux. Je ne vais pas vous faire la version longue, je me suis déjà étendu en superlatifs, c’était un beau concert des Guns. Là pour faire le taf, et taf fait avec brio.