América (épisode 1), Jason Pearson & Alé Garza & Jon Hughes

Par Antigone

Il se peut que je vous étonne un peu avec mon coup de coeur du jour !  Mais je dois dire que grâce à mon garçon (13 ans,) je baigne dans l’univers des super héros depuis longtemps. La semaine dernière, nous étions d’ailleurs au rendez-vous pour la sortie au cinéma du deuxième épisode des Indestructibles. Ce qui arrive à America, dans le tout premier épisode de cette série que je vous présente aujourd’hui, a quelques liens avec le thème de ce deuxième opus, car elle met sans conteste le féminin à l’honneur. Mais loin d’être devenue la meilleure super héroine du moment, America a perdu elle, de manière complètement étonnante, et depuis peu, tout pouvoir d’indestructibilité. America travaille pour HeroCorp, une entreprise de super héros, et ce depuis dix ans, elle n’a donc pas l’intention d’arrêter ses activités. D’ailleurs, la voici toujours sur la brèche, et devenue accroc à cette nouvelle sensation jusque alors inconnue d’elle : la douleur. Ses employeurs ne sont pas chauds de la laisser travailler ainsi, et son contrat d’assurance est ainsi rompu quand elle refuse de porter la nouvelle combinaison qu’on lui a fabriquée. Mais America ne s’en laisse pas compter et démontre qu’elle reste malgré ses nouvelles failles une super héroïne. Personnellement, j’ai beaucoup aimé dans ce premier épisode, les dialogues savoureux et percutants écrits par Jon Hughes, le créateur d’Overground Comics. Les dessins de Jason Pearson et Alé Garza sont également très beaux, et d’une violence esthétique plutôt sobre. Ils ont su donner au corps de la jeune Bernadette Callaway, force et fragilité. Ce sont d’ailleurs les plus belles planches de l’album, celles où l’on découvre le corps de le jeune femme, belle, rebelle, mais blessée. J’ai hâte de suivre la suite des aventures de cette héroïne attachante qui découvre soudain ce qu’être devenue mortelle signifie. Et j’aime sortir aussi qualitativement de ma zone de confort.

Editions Graph Zeppelin – 10 juillet 2018

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…    

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