L'histoire d'une émotion en continuelle effervescence

Publié le 10 juillet 2018 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche d'évènements (agenda) Le Festival Gnaoua inscrit, d’une plume tranquille mais féconde, plusieurs lignes dans l’histoire du Maroc. Parce que l’épopée humaine n’est pas construite sur des ruptures mais plutôt sur des transformations, la musique de ce festival puise ses sources chez les esclaves de l’Afrique subsaharienne, transportés au XVIe siècle dans la ville d’Essaouira. Ainsi, le choix de la région hôtesse, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, n’a pas été soumis aux lois du hasard: un souffle artistique se meut dans l’atmosphère de l’ancienne Mogador, dans laquelle on respire l’allégresse. De célèbres musiciens du monde entier ont également été émerveillés et inspirés par cette région, notamment le grand Jimi Hendrix qui y aurait composé le titre "Castle Made of Sand".

La musique Gnaoua ne se résume pas à la seule musique. Elle renferme un caractère mystique et thérapeutique, notamment à travers les rites de possession durant la "lila". Le festival Gnaoua transcende la seule musique. Il est vecteur de fraternité, d’humanité, d’universalité, de dignité, d’égalité… Son équipe, constituée majoritairement de femmes, se bat pour faire de l’art des Gnaoua un symbole incontournable de la culture africano-marocaine et faire figurer Essaouira dans la liste des cités internationales de la culture. Le festival Gnaoua ne se complaît pas dans une performance de mélodies, il est une âme, un style, une manière de vivre. Plusieurs rencontres sont organisées autour de sujets importants. Des rencontres qui s’opposent à la discrimination et l’intolérance, qui promeuvent des valeurs d’égalité, de solidarité et de justice, dans le cadre notamment du Forum des Droits de l’Homme mis en place depuis sept ans, et dont le thème cette année était "L’impératif d’égalité".

Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde, c’est plus de 300 artistes, c’est plus de 25 maâlems (maîtres du Gnaoua) accompagnés de plusieurs grands noms internationaux, c’est entre six et dix scènes de concerts dont le monument historique "Borj Bab Marrakech" et l’immense scène "Moulay Hassan" par laquelle s’échappent les sons enivrants qui font vibrer toute la ville. Le festival Gnaoua c’est entre 250.000 et 400.000 festivaliers chaque année, c’est entre 30 et 50 concerts, c’est deux jours de forum, c’est plusieurs rencontres entre public et artistes… C’est de la magie, c’est une fusion des cœurs, une fusion des âmes. Le festival Gnaoua ne peut se cantonner au seul titre de festival. C’est une révélation à plus d’un titre.

Aujourd'hui 19e jour du signe astrologique du Cancer. Selon le dicton, "pluie du dix juillet mouille sept fois du moissonneur le bonnet". Sont nés notamment ce jour: le peintre Camille Pissarro, l'inventeur Nikola Tesla, l'écrivain Marcel Proust, le chimiste Kurt Alder, l'écrivain Saul Bellow, le peintre Bernard Buffet. Pas de journée mondiale. Au Bahamas fête nationale. En France, bonne fête aux Ulric et Emmanuel!