Yuri!!! on ice : l’anime qui transcende les cœurs

Publié le 16 juillet 2018 par Tanja @HaKo_niwA

Quand on entend beaucoup parler d’un anime, d’un film ou d’un livre, il y a toujours une petite appréhension. Tout le monde semble aimer mais est-ce que ce sera aussi le cas pour nous ? Car j’ai déjà eu de grosses déceptions. Je n’en parlerais pas là car ce n’est pas le sujet et je pourrais me fâcher. Mais revenons à nos moutons. Mon amie Caroline insiste pourtant pour que je regarde Yuri!!! on ice. Et un jour parce que j’en ai un peu marre des boy’s love aux amours destructeurs dans mes dernières lectures je me lance. J’avais besoin de ma dose d’amour et j’ai été servi. Attention cet article contient des spoilers, en même temps je dois être la dernière sur terre à l’avoir vu…

Yuri!!! on ice est une série multi-récompensée sortie en 2016 et dont le succès a été immédiat. Il faut dire que tout avait été fait pour que ce soit un succès. Un scénario prenant dès les premières secondes, une romance gay pudique tout en finesse, des compétitions dans le monde du patinage addictives, les costumes kitchouilles, un charater design vraiment beau et une animation à tomber par terre lors des prestations de Yuri. Bref, rien n’avait été laissé au hasard.

Yuri!!! on ice, c’est donc un anime sur le patinage assez réaliste avec ses compétitions, ses rivalités, ses entraînements, le kiss and cry n’a jamais aussi bien porté son nom. Tous les personnages secondaires sont attachants, jamais trop, toujours bienveillant, même ceux qui le semble pas au premier abord.

Humour et amour, compétition le tout mixé avec une fraîcheur étonnante. Yuri!!! on ice un anime feel good ? Définitivement. On a envie de devenir meilleur pour soi, pour les autres, grâce à cette série. Elle gonfle nos cœurs d’une envie de rire, de pleurer et de vivre. Je m’emporte peut-être, mais cette série m’a fait ressentir l’amour quel qu’en soit le sens qu’on lui donne, non pas simplement entre deux personnes, mais pour ses amis, sa famille, son sport etc.

L’histoire

Après être arrivé bon dernier lors de sa première participation au Grand Prix, le jeune patineur artistique Japonais Yuri Katsuki est totalement démotivé et se laisse totalement aller, il est prêt à arrêter sa carrière à 23 ans. Plusieurs mois plus tard, Yuri revient dans sa ville natale de Hasetsu à Kyūshū, qu’il avait quitté cinq ans auparavant. Il a pris du poids et semble décidé à mettre fin à sa carrière. Malgré tout son envie de chausser ses patins est plus forte, il va donc à la patinoire voir son amie d’enfance et y reproduit à la perfection une chorégraphie du célèbre patineur russe Victor Nikiforov son modèle.
Lorsqu’une vidéo de sa performance filmée à son insu devient virale et attire l’attention de Victor, ce dernier décide de devenir l’entraîneur de Yuri. Yuri Plisetsky (Yurio) s’incruste car du haut de ses 15 ans il a bien l’intention de devenir le meilleur et de détrôner Victor. S’en suit une compétition entre les deux patineurs, mais les jeux n’étaient-ils pas pipé d’avance ? Yuri semble toucher le public, mais surtout Victor bien plus que son rival. Car Yuri a toujours eu du potentiel, sa fragilité et son manque de confiance en lui jouaient des tours pendant les compétitions c’est pourquoi Victor mise sur lui. Mais pas que.

Quand Yuri imagine l’histoire sur la musique Eros il parle d’un bel homme qui vient flirter avec une jeune femme et après une danse s’en va sans se retourner. Il pense qu’Eros est l’opposé de sa personnalité et semble totalement ahuri que Victor lui fasse danser sur ce thème : l’amour charnel, Eros Dieu de l’amour.  Pourtant on apprend dans l’épisode 10 que Yuri a bel et bien fait son Eros en dansant avec Victor à la soirée de gala du Grand Prix et en le plantant à l’aéroport sans même une mot… Alors que complètement saoul il lui avait demandé de devenir son coach. Comme quoi il ne faut pas minimiser l’Eros qui est en nous.

Musique

Yuri!!! on ice c’est aussi de la musique. Quoi de plus normal pour du patinage artistique. Le générique de début, History Maker, est visuellement éblouissant avec nos héros en train de patiner, on s’y croirait. La chanson au refrain entraînant rentre vite dans la tête. You only live once (On ne vit qu’une fois) le générique de fin est enjoué lui aussi sans trace de mélancolie aucune, les images sont elles aussi parfaites avec quelques moments de complicités et de tendresse entre Yuri et Victor.

Le thème Yuri on ice débute au piano, s’intensifie puis se calme. Le piano plus vigoureux est rejoint pour son final par des violons, il monte crescendo à nouveau pour nous emporter encore comme une vague de fond, pour finir apaisé… Il est le reflet de la vie de Yuri.

Dans le tout premier épisode Stay close to me est le morceau de Victor que Yuri reproduit. Les images alternent entre sa performance et celle de Victor. Dans le dernier épisode Victor le rejoint sur la glace pour un duo lourd de sous-entendu. Les deux patineurs ont évolué depuis le début de la série, et sont maintenant en parfaite symbiose.

Fans

La série est très courte, 12 épisodes, et la fin est infiniment frustrante même si elle est magnifique montrant tout l’amour et la tendresse qu’il peut y avoir entre nos deux héros. Depuis les fans se sont donc lâchés. Les fanarts, dojinshi et autres fanfictions pullulent sur le net. Il y a tellement de non-dit et de place pour l’imagination débordante que les fans ne se sont pas gênés. Si aucune suite n’est pour le moment envisagé malgré le « See you next level » un film devrait bientôt voir le jour en 2019 : Yuri!!! on Ice – Ice Adolescence. Qui parlera de l’adolescence de Victor.

La réalité

Si la série n’est pas estampillé yaoi et qu’elle reste très pudique (on entrevoit à peine leur unique baiser !), les échanges sont toujours subtil, on entre jamais dans leur intimité, tout est suggéré (jamais de déclaration franche) et notre imagination fait le reste. Le monde n’est pas si ouvert, jamais encore deux hommes en couple ont patiné ensemble même en gala. A aucun moment dans la série quelqu’un est choqué, bien au contraire tout le monde est heureux pour eux comme son meilleur ami thaïlandais ou ses proches. Mais là n’était pas le thème de la série, car justement c’était l’Amour avec un grand A sous toutes ses formes qui est le fil conducteur durant les 12 épisodes.

Je me suis totalement laissé piéger par cet anime, il me gonfle le cœur d’amour et de bonheur sans pour autant que ce soit totalement niais. Je l’ai regardé plusieurs fois en moins d’une semaine, c’est vraiment un coup de cœur immense. Je suis juste déçue de l’avoir regardé avec tant de retard ! Qu’à cela ne tienne, les DVD/BR devraient sortir à la fin de l’année 2018.