Recréer une espèce animale disparue : quelle serait la place de l’éthique dans un tel projet ?

Publié le 19 juillet 2016 par Marcel76

Avec la recherche qui avance à grand pas, on peut se mettre à rêver de voir une espèce disparue revenir à la vie dans un futur proche. Cependant quelles pourraient en être les conséquences et pensez-vous que ce soit une bonne chose ?
Nous sommes ici face à un thème de discussions sujet à débat, donc difficile d‘apporter directement une réponse. Mais pour vous permettre de forger votre opinion, nous allons classer les espèces disparues en deux catégories :

-celles dont la disparition est récente et ayant été provoquée par l’homme (mammouth, dodo, tigre de Tasmanie…).

-celles dont la disparition est très ancienne et d‘origine naturelle (évènement géologiques majeurs, changements climatiques…), le cas des dinosaures étant le plus typique.

Nous allons aborder chacun des deux cas. Pour le premier, une action comme celle-ci serait tout simplement une réparation du tort que nous avons causé à la nature. Comme si l’homme n’avait jamais existé. Les espèces récemment disparues ayant leur place dans l’écosystème, celui-ci ne serait pas affecté. Donc ressusciter une espèce dont nous sommes à l’origine de sa disparition, pourquoi pas ! A conditions de relâcher ses spécimens dans leurs régions d’origine (mammouth en Sibérie, dodo sur l’ile Maurice, thylacine en Australie…).

Abordons maintenant le deuxième cas. Il y a 100 millions d‘années par exemple, les écosystèmes n’avaient rien à voir avec ceux d‘aujourd’hui étant donné les espèces animales et végétales étaient complétements différentes, à l’exception des fossiles vivants qui ne représentent qu’une petite partie de la faune et la flore terrestre. Une population de velociraptors lâchée dans la jungle africaine ou dans l’Outback australien aurait probablement des conséquences désastreuses sur l’écosystème si elle ne disparaitriait pas. Si on recréait une espèce de dinosaures, elle serait condamnée à vivre isolée du reste du monde. Dans un zoo par exemple. En théorie il faudrait pouvoir de recréer entièrement l’écosystème où elle a vécu et dans un territoire limité, afin d‘éviter les interactions avec les espèces d’aujourd’hui.

Dans le film Jurassic Park on a une terre composée de tyrannosaures, de ptérosaures, de velociraptors, de brontosaures…Des espèces séparés par des millions d‘années ne s’étant jamais côtoyées, et que l’on a tendance à mettre dans le même panier pour la simple raison que ce sont des animaux préhistoriques.