Critique: Burning

Par Cinedingue @cinedingue

 

Titre original 버닝

Réalisation Lee Chang-dong

Scénario Lee Chang-dong
Oh Jung-mi

Acteurs principaux

Yoo Ah-in
Steven Yeun
Jeon Jong-seo

Sociétés de production Pinehouse Film
Now Film
NHK

Pays d’origine  Corée du Sud

Genre thriller dramatique

Durée 148 minutes

Sortie 29 août 2018

Lors d’une livraison, Jongsu, un jeune coursier, retrouve par hasard son ancienne voisine, Haemi, qui le séduit immédiatement.  De retour d’un voyage à l’étranger, celle-ci revient cependant avec Ben, un garçon fortuné et mystérieux.  Alors que s’instaure entre eux un troublant triangle amoureux, Ben révèle à Jongsu son étrange secret. Peu de temps après, Haemi disparaît…

Huit ans après le somptueux « Poetry », Lee Chang Dong revenait en compétition à Cannes avec son dernier film « Burning » et en repartait malheureusement bredouille bien ce fut sans doute l’un des plus beaux films de la compétition. Jongsu, jeune coursier un peu neurasthénique tombe fou amoureux de la belle Haemi bien qu’il la trouva moche à l’époque de l’école. Au lieu de vraiment saisir sa chance, il laisse Ben, un jeune bourgeois mystérieux se glisser auprès de la belle, se retrouvant ainsi à tenir la chandelle. La disparition brutale d’Haemi semble enfin contraindre Jongsu à agir… Durant deux heures trente, Chang-Dong nous offre un film difficile à classer, entre le triangle amoureux et le thriller, empreint de poésie et de romanesque. Magnifiquement mis en scène, « Burning » avance à son rythme, parfois très lentement mais captive et infuse dans notre esprit, tout doucement. Décrivant une Corée coupée en deux entre une classe sociale misérable et une bourgeoisie richissime, ce nouveau film de Lee Chang-Dong est plus un voyage sensoriel et un puzzle mental qu’un film politique, porté par un trio d’acteurs magique (notamment le troublant Steven Yeun que l’on a vu dans The Walking Dead). Un très grand film!


Publicités