Structures est une invitation à l’amour du rock, du punk et du son qui déchire comme en témoigne leur titre “Long Life”. Venant d’Amiens, le groupe déborde d’énergie sur scène. En ouvrant ses influences à des styles tous plus différents les uns des autres, Structures est à l’origine d’un « nouveau son froid et moderne. » Pierre Seguin, guitariste et chanteur du groupe a accepté de répondre à nos questions. Ça se passe ici l’ami.e.
Comment la musique est-elle venue à vous ? Jouiez-vous dans d’autres groupes avant de former Structures ?
Ça va faire bientôt 8 ans que l’on joue ensemble, pas à quatre dans le même groupe mais avec différents projets qui ont pu se croiser.
Structures par Yedihael Canat
On a même essayé de faire un Tribute to The Strokes tous les quatre une fois, il y a très longtemps… Hahaha.
Avec Adrien et Oscar, on a aussi joué dans autre un projet pendant quelques années.
Pourquoi avoir choisi « Structures » comme nom de scène ?
On voulait un nom qui caractérise notre musique, quelque chose de tranchant, avec une sonorité saccadée, un truc sec à prononcer avec un « k ». Aussi, « Primary Structures » c’est le nom de la première exposition d’Art Minimal, les artistes exposés partageaient un intérêt commun pour les formes géométriques simplifiées, les surfaces industrielles et la couleur. On a fait le rapprochement et on a gardé « Structures ».
J’ai découvert votre univers avec le titre « Long Life » :
- Quelles sont vos influences musicales, vos inspirations pour ce morceau ?
« Long Life », c’est un morceau particulier qui caractérise et représente assez bien l’un des aspects de notre musique. Nerveux, mélodique, dans une sorte d’urgence. Dans nos influences musicales, on peut trouver Agent Side Grinder ou Total Control, il y a un peu de ça dedans je pense. Mais c’est surtout un morceau qui marque un tournant chez nous, un lâcher prise total, une envie de s’exprimer plus librement, sans détours, avec rage.
- Pourquoi avoir choisi de vous exprimer en anglais ?
Je me sens beaucoup plus à l’aise avec l’anglais que le français, pour l’écriture, les sonorités, la transmission. La plupart de mes influences musicales sont des groupes anglophones et c’est donc tout naturellement que les mots me viennent tout de suite en anglais. De la même manière, je ressens vraiment plus de choses avec l’écriture anglaise. Beckett aussi aimait s’exprimer en plusieurs langues, il y a chez lui quelque chose de très puissant, surtout dans les thèmes d’écriture, qui me hante un peu hahaha.
- Votre titre « Long Life » fait-il partie d’un EP/album ? Pouvez-vous nous raconter la composition de ce morceau ?
C’est en effet le titre éponyme de notre premier EP. Je me souviens que « Long Life » est apparu à un moment charnière, après notre première tournée, il me semble. À ce moment, on avait besoin de trouver le point d’entente parfait du projet. Un jour, on s’est posé avec un sampler, une basse, un synthé, et en 15 minutes ce qui allait devenir « Long Life » était là. Ensuite c’est allé très vite, j’avais et j’ai encore beaucoup de chose à dire, une écriture rapide.
C’est un morceau qui nous a fait un bien fou, très libérateur.
Quels sont vos thématiques d’écritures favorites ?
C’est assez variable, c’est souvent porté sur des constats ou des réactions vives à des événements. L’écriture (et la musique), c’est ce qui me permet personnellement de gérer mes émotions, un genre de psy en beaucoup plus cool.
En fait, il n’y a rien de gratuit dans notre écriture, c’est vrai que ce n’est pas toujours très joyeux, mais c’est vrai. #DanielJohnston
Structures par Yedihael Canat
Vous allez participer au Crossroads Festival : connaissiez-vous déjà l’événement ? Y avez-vous déjà participé ?
Vu que c’est la troisième édition, je dirais : « pas vraiment ».
- Page artiste du Festival : https://www.crossroadsfestival.org/structures
On a découvert le Crossroads assez tôt dans l’année, c’est donc la première fois que l’on y participe et on est chauds, on a hâte !
Que représente la scène pour vous ?
C’est l’endroit précis où l’on doit se trouver, c’est là que le projet prend tout son sens. Je pense qu’il y a une réelle différence entre écouter de la musique et mettre tous ses sens en action en concert. C’est à ce moment là que l’on peut capter toute l’interprétation, l’incarnation et la transmission physique des morceaux. La relation au corps est pour moi très importante dans la musique, et c’est sur scène que l’on s’en rend vraiment compte.
Quels sont vos futurs projets ? Sur quels autres événements pourra-t-on bientôt vous voir en live ?
Vous pourrez nous retrouver sur beaucoup de dates à venir, nous allons surtout faire la promotion de l’EP pour le moment. On sera notamment le 25 octobre au Petit Bain à Paris pour la Release Party de l’EP, on partagera la scène avec Die Selektion et FTR.
Par la suite, vous pourrez nous retrouver sur plusieurs dates en compagnie de Rendez-Vous, à Pau, Bayonne ou Dunkerque, mais aussi un peu partout jusqu’en janvier. On entame la saison assez fort, c’est cool.
13 / 09 — Crossroads Festival (Roubaix)
20 / 09 — Gare Saint Sauveur (Lille)
21 / 09 — Pointe Lafayette (Paris)
27 / 09 — MAC (Bordeaux) Festival Campulsations
29 / 09 — L’Usine (Saint Pierre les Bitry) pour le Festival Picardie For Ever
05 / 10 — Deep Inside Club Rock (Dijon)
06 / 10 — Le Havre
25 / 10 — Petit Bain (Paris) pour le Release Party w/ Die Selektion
07 / 11 — Cabaret de Sully (Lille)
14 / 11 — La Rumeur (Lille) Festival Haute Fréquence
15 / 11 — Le Magneto (Bayonne) w/ Rendez-Vous
16 / 11 — La Centrifugeuse (Pau) w/ Rendez-Vous
08 / 12 — Les Quatre Écluses (Dunkerque) w/ Rendez-Vous