Critique: Girl

Par Cinedingue @cinedingue

Réalisation Lukas Dhont

Scénario Lukas Dhont
Angelo Tijssens

Pays d’origine  Belgique

Genre drame

Sortie 10 Octobre 2018

Lara, 15 ans, rêve de devenir danseuse étoile. Avec le soutien de son père, elle se lance à corps perdu dans cette quête d’absolu. Mais ce corps ne se plie pas si facilement à la discipline que lui impose Lara, car celle-ci est née garçon.

Caméra d’Or, Prix d’interprétation à un Certain Regard, Queer Palm, trois récompenses glanées au dernier Festival de Cannes, de quoi aiguiser notre curiosité envers ce premier film belge. Ceux qui attendent un « Billy Elliott » au féminin en seront pour leurs frais! « Girl » n’est pas un film sur la danse. Cet art n’est ici qu’un moyen pour Victor pour apprendre à dompter ce corps qu’il veut être féminin. Contrairement à la plupart des oeuvres sur le sujet, Lara est entourée par un père totalement solidaire de son combat, qui l’épaule au maximum. Le seul combat que Lara à mener est avec soi-même, en apprenant à vivre encore quelques temps (jusqu’à l’opération) avec un corps qui n’est pas le sien mais aussi avec les regards extérieurs. Une scène dans laquelle Lara subit la pression de ses amies danseuses est d’ailleurs extrêmement éprouvante. Si le film est si fort et émouvant, le jeune acteur y est pour beaucoup. Victor Polster est époustouflant et sa beauté et sa féminité (on croirait Cate Blanchett jeune!) renforcent la sensation de voir une jeune fille que seuls les plans récurrents où celle-ci se regarde dans le miroir nous ramènent à sa dure condition. Un premier film impressionnant qui ne peut laisser insensible et un magnifique hymne à la tolérance! L’un des grands films de cette fin d’année!

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