[CRITIQUE] La Nonne

Par Elodie11 @EloFreddy

Réalisé par: Corin Hardy

Avec: Taissa Farmiga, Demian Bichir…

Durée: 1h37

Genre: Horreur

Date de sortie cinéma: 19 Septembre 2018

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:

Quand on apprend le suicide d’une jeune nonne dans une abbaye roumaine, la stupéfaction est totale dans l’Église catholique. Le Vatican missionne aussitôt un prêtre au passé trouble et une novice pour mener l’enquête. Risquant leur vie, les deux ecclésiastiques doivent affronter une force maléfique qui bouscule leur foi et menace de détruire leur âme. Bientôt, l’abbaye est en proie à une lutte sans merci entre les vivants et les damnés…

Critique: 

Après nous avoir fait baver d’attente pendant des mois La Nonne vient enfin clamer sa prière horrifique sur nos écrans. Une raison pour redevenir croyant ? Pas si sûr…

Pourtant à la production et au scénario, James Wan laisse dériver son bébé dans les limbes du marketing surfait où le chiffre supplante l’histoire. La Nonne n’y échappe malheureusement pas, se contentant d’une trame désuète à la limite du grotesque. Notre démon restera donc sous un voile de mystère ce qui ne l’empêchera pas de jouer par moment avec nos nerfs.

Par moment, car, même si les jump scare sont parfois efficaces, la saga entière nous y avait déjà si bien préparé que lorsque ce petit théâtre des horreurs se met en marche, la terreur ne prend pas. Avec un personnage au potentiel dévastateur qui nous avait bien pris aux tripes dans Conjuring 2, on se serait attendu à d’avantage de surprises venant de notre très chère nonne. Mais notre sœur Dolores d’outre-tombe ne montrera son voile que peu de fois, préférant laisser faire ses autres apparitions un brin cheap. Une déception pour ceux qui, comme moi, venait pour voir la dame à l’œuvre.

Malgré tout, La Nonne nous propose un univers fantasmagorique de toute beauté dans une Roumanie gothique où la brume vient côtoyer les tombes et les superstitions locales. Un parfum de vintage assumé qui offre à ce spin-off une photographie léchée et subtile. Dommage que cette belle coquille ne soit pas aussi alléchante à l’intérieur…

Pour les amateurs de frissons, on retiendra tout de même la dernière partie qui se lâche dans un enchaînement d’apparitions plus ou moins attrayantes. Reste une grande déception face à ce gâchis qui oublie que ces 1h30 devait être le règne de terreur et du voile.

En espérant que cette fois-ci l’univers de James Wan s’arrête à sa trame principale, Hollywood si tu entends nos prières…

Avec beaucoup de bruit pour quelques sursauts, La Nonne passe à côté d’une belle trouille malgré un personnage au potentiel dévastateur pour notre palpitant. Malheureusement, la réalisation ne suit pas et se laisse entraîner par la tentation du travail bâclé. Pas de quoi retourner un crucifix devant ce spectacle décevant où l’ennui n’est jamais très loin même dans ses ténèbres. Reste un bon divertissement pour Halloween qui ne devrait pas trop entacher votre âme…

Votre dévoué Freddy

Note: