La mainmise de Ségolène sur l'opposition

Publié le 09 juillet 2008 par Dominik89
Hier, au journal télévisé de 20 heures sur France 2, Ségolène Royal s'est livrée à une curieuse attaque vis à vis de Nicolas Sarkozy. Elle a tout bonnement insinué que la mise à sac de son appartement était liée à ses déclarations sur la mainmise du clan Sarkozy sur le pouvoir. J'avoue que cette saillie m'a surpris car elle ne repose sur rien de concret, même si rien ne permet d'affirmer que c'est faux non plus. Pas que je remette en cause la mainmise réelle du clan Sarko à tous les niveaux du pouvoir, mais la corrélation avec ce qui est arrivé chez madame Royal demeure pour le moins incertain.
En fait, depuis plusieurs semaines, Ségolène Royal est l'une des rares socialistes à se faire entendre et on peut dire qu'elle est l'opposante numéro 1 au gouvernement actuel. Les autres protagonistes étant surtout occupés à préparer le combat des chefs au sein du PS.
D'ailleurs, l'UMP ne manque pas de lancer l'hallali médiatique sur tous les propos de la présidente de Poitou-Charente. Quand elle reprend les propos de Claude Guéant sur la non-participation de Sarkozy pour la libération d'Ingrid Betancourt
, ça en devient un scandale national. Pourtant, quand on demande précisément aux mêmes UMP de définir le rôle de Sarko, ils sont bien embarassés. Mais cette grande opération de communication pour redorer le blason du petit Nicolas ne doit pas être entâchée de la moindre réserve.
Quand madame Royal parle de Sarko
et de l'argent, elle a encore raison de dire qu'il se complait dans un luxe ostentatoire avec des montres à 50 000 euros et un train de vie dispendieux. Là encore, cries d'orfraie à droite et tentative de décrédibilisation de l'adversaire.
Attention, je ne suis pas le fan numéro 1 de Ségolène Royal et je ne la suis pas sur de nombreux points, mais elle a le mérite de faire entendre la voix de l'opposition et c'est pour ça qu'elle est attaquée. Alors, messieurs les socialistes, pensez un peu moins à votre congrès, à vos contributions oscillant entre le bonnet-blanc et le blanc-bonnet pour être calife à la place du calife. Le vrai calife, c'est Sarkozy
et si vous voulez vraiment prendre sa place, ce n'est pas en se dézingant mutuellement. Et puis, si vous pouviez avoir des idées, ce ne serait pas superflu car le retour au XIXe siècle programmé par Sarko et ses sbires, ça commence à être pénible.

Dominik