Photos de Martinique : une balade à Fort-de-France

Publié le 30 septembre 2018 par Alanlimo @ChristoChriv

Ces photos de Martinique ont été prises à Fort-de-France, en 2016. Je les ai retrouvé un peu par hasard, et l'envie m'est venue de leur donner une visibilité qu'elles n'avaient pas - alors que le froid tombe sur Paris, et que je ressens une grande nostalgie pour la chaleur, les paysages, l'ambiance et la vie des Antilles françaises.

A Fort-de-France, il n'y a pas grand-chose à voir et à faire. Ma copine et moi-même attendions NowMadNow - copine blogueuse voyage qui devait nous rejoindre, mais s'est trompée d'aéroport et a fini en Guadeloupe. Ensemble, nous envisagions d'opter pour une location de bateau en Martinique depuis Le Marin, avec un skipper, afin de trouver des spots de snorkelling loin de la foule. Mais, Aline étant ce qu'elle est, sa petite bourde nous a contraint à rester nous balader à Fort-de-France, prendre des photos de Martinique, déambulant au milieu des étals et des boutiques. Etrangement, nous n'avons pas forcément perdu au change.

Là-bas, les boutiques de chaussures sont plus nombreuses que les restaurants. Il est rare de trouver un endroit où boire un verre ou un café ; et les bâtiments délabrés et/ou laissés à l'abandon sont nombreux. Pour un touriste, Fort-de-France n'est pas très séduisante ; pour un photographe, c'est un paradis. D'autant que les rues se vident d'un seul coup après 18h ; après 13h le samedi ; et le dimanche, toute la journée. Ça ne veut pas dire qu'on s'y ennuie. Regarder les gens passer a quelque chose de fascinant ; on se rappelle qu'on est en France, tout en étant complètement ailleurs - et puis, la silhouette des Antillaises est hypnotisante.

Discuter avec de parfaits inconnus est également très, très facile : les Martiniquais ont la conversation facile et spontanée, que vous soyez sur un banc, devant une vitrine, à une table de restaurant ou en train de nouer vos lacets. Ils vous parleront de la métropole, de leur famille, de l'esclavage, du racisme, de la situation socio-économique des Antilles, et ... des terribles dangers de la Guadeloupe (" ils ne sont pas comme nous là-bas ! "). On rigole ensemble devant les touristes américains, débarqués des bateaux de croisière, venus acheter des mangues ou des bananes hors de prix au marché couvert de Fort-de-France alors qu'il suffit de sortir du centre-ville pour en ramasser gratuitement au bord de n'importe quelle route. On s'offre des coups à boire - ti punch et shots de vieux rhum - à n'importe quelle heure de la journée, feignant d'ignorer les gentilles moqueries des Martiniquais devant ma légendaire incapacité à résister à l'alcool.