OBÉSITÉ : Homme, femme, pomme ou poire ?

Publié le 17 octobre 2018 par Santelog @santelog



Si l’on compare, en matière d’obésité, les silhouettes corporelles, « les poires sont plus saines que les pommes », conclut cette étude de Université de Californie – Riverside. Des données qui s’adressent ici plus spécifiquement à chaque sexe : car chez les femmes, la graisse s'accumule généralement autour des hanches, donnant une silhouette en forme de poire, chez les hommes, la graisse a tendance à s'accumuler autour de l'abdomen, créant ainsi une forme de pomme. Cette étude présentée dans la revue Frontiers in Immunology et menée sur la souris, conclut qu’il est plus sain « d'être » une poire qu'une pomme.

De précédentes études chez l’animal ont montré que les femelles sont protégées contre la prise de poids quand elles sont jeunes, en raison de la présence élevée d’œstrogènes dans les ovaires. Cette constatation a permis de mieux comprendre le risque de prise de poids après la ménopause. Cette nouvelle recherche, menée également chez la souris, constate qu’après un régime riche en graisses, les souris mâles présentent des niveaux faibles de testostérone et une diminution du nombre de spermatozoïdes- en plus d’une neuro-inflammation dans le cerveau, non constatée chez les souris femelles. L’équipe a donc regardé le rôle des hormones dans la prise de poids et l’obésité.

Obésité, hormones chez le mâle : les souris mâles sous régime riche en graisses,

  • développent, comme les hommes, un syndrome métabolique (cf visuel) dont le diabète de type 2, une insensibilité à l'insuline et des marqueurs de troubles vasculaires ;
  • stockent les graisses plus profondément (graisse viscérale et abdominale) ce qui peut affecter les organes internes. Leur silhouette s’apparente plutôt à la forme d’une pomme. La graisse accumulée recrute alors les cellules immunitaires de la circulation sanguine qui sont activées, entraînant une inflammation. Les cellules immunitaires périphériques, dont les macrophages en particulier, traversent la barrière hémato-encéphalique et cette infiltration des cellules immunitaires périphériques dans le cerveau induit une neuro-inflammation ;
  • présentent une réduction de près de 50% de leur taux de testostérone et de sperme.

Obésité, hormones chez la femelle : les souris femelles sous régime riche en graisses,

  • stockent la graisse différemment de leurs homologues masculins, plutôt par voie sous-cutanée, juste sous la peau ;
  • leurs hormones œstrogènes semblent les protèger dans une certaine mesure de l’accumulation de graisses ;
  • elles ne présentent ni neuro-inflammation ni modification des hormones de la reproduction, ce qui suggère qu'elles sont protégées par des facteurs autres que les œstrogènes ovariens.

Le message s’adresse donc autant aux hommes, qu’aux femmes : « Surveillez votre alimentation et gardez un œil sur votre poids et en particulier sur l’accumulation de graisse abdominale ».

Équipe de rédaction Santélog Oct 17, 2018Rédaction Santé log