Le tzatziki déviationniste au chèvre et à l’estragon

Par Estebe

Faut-il faire dégorger le concombre? Voilà un vrai débat, quasi théologique. Certains condamnent l’improductivité de la manœuvre, la jugeant même malsaine. Pendant que d’autres dégorgent encore et toujours, restant sourds à ces arguments.
Et même si cet oblong et simplet membre de la famille des cucurbitacées abrite environ 99% de flotte, nous autres Slurps, ne le dégorgeons guère. Ce qui nous permet de concocter en trois minutes chrono ce tzatziki au chèvre frais et à l’estragon. Version hautement iconoclaste du classique gréco-turc, qui pourrait du reste nous valoir les foudres du PKK. Surtout qu’on fait ça avec un miniconcombre, qui a ceci d’intéressant de pouvoir se cacher dans la poche tout en offrant une saveur un brin plus concentrée que ses grands cousins. Petit mais vaillant, en somme.


Aller, au boulot. Pour un petit bol de tzatziki apéritif…
Pelez le concombre. Prélevez à la mandoline huit rondelles minces. Détaillez le reste en morceaux grossiers qu’il s’agit de balancer dans le bol du mixer, avec une demi-gousse d’ail, quatre brins d’estragon frais équeutés, 60 grammes de chèvre frais, une bonne lichette d’huile d’olive, sel et poivre. Mixez. Goûtez. Rectifiez. Taillez les rondelles en petits dés. Intégrez. Touillez. Et décorez d’une tombée élégante de piment. Avalez autour d’une bouteille de blanc frappé, avec quelques mouillettes de pain grillé.
Voilà, voilà. On cherchait un final héroïque à cette recette. Mais, voyez-vous, ça ne vient pas

A bientôt