Hotel Artemis en vidéo dès le 26 novembre 2018

Par Vance @Great_Wenceslas

. Voilà l'impression qui se dégageait tant du visionnage de la bande-annonce, plutôt alléchante (classy, avec une ambiance fin de siècle, un humour caustique, un casting surprenant et des thématiques dans l'air du temps) que du communiqué de presse (ou simplement de n'importe quelle fiche accessible sur un site spécialisé) qui renforçait l'idée que, sur le papier du moins, on tenait là une pépite se donnant les moyens de son ambition.

Voilà pour le contexte. Car ce n'est que ça : un contexte. Comme ). Une équipe tente de piller une banque. Ca tourne mal (faut dire que ça ne semblait pas clairement préparé) et elle se fait dézinguer. L'un des trois rescapés a alors l'idée de trouver refuge à l' Outland qui n'est qu'une version spatiale du Hotel Artemis. Train sifflera trois fois. C'est ainsi que le décor est planté. Au milieu de tout ce chaos, certains tentent de profiter de l'aubaine : les flics étant tous occupés à contenir comme ils peuvent les hordes de mécontents envahissant les artères, les malfrats peuvent s'en donner à cœur joie (souvenez-vous de la réflexion que se fait John McClane dans

A l'instar du cet établissement déjà ancien a pour principe de n'accueillir que les abonnés, et en nombre limité, abonnés qui ne sont que... des criminels. Interdit aux flics donc, ou à qui que ce soit qui n'a pas sa carte de membre. Règle d'or jalousement respectée par les deux préposés : Continental dans la franchise l'Infirmière (une petite bonne femme agoraphobe taquinant la bouteille et peuplant son quotidien sordide de vieilles chansons hippies) et Everest, homme à tout faire mais avant tout videur et intendant.

Car ce n'est pas la guerre de l'eau qui constitue le plus clair du film, mais une histoire de contrat, d'honneur et de survie alors que tout ce bel édifice, qui a su résister au temps, commence (évidemment) à partir à vau-l'eau (oui, c'est fait exprès). Quelqu'un doit mourir mais qui ? On s'en doutera assez aisément lorsque les pièces du puzzle s'assembleront alors que des fragments du passé oublié de l'Infirmière viendront contrecarrer son indéfectible routine.

passionne guère mais se permet tout de même d'engendrer un spectacle intriguant à l'humour féroce. Tout cet enchevêtrement finira par leur péter à la gueule, l'occasion bien sûr d'un joli numéro de Sofia Boutella (nettement plus convaincante que dans ) et de quelques facilités navrantes ponctuées de nombreux clins d'œil. On attendait également davantage de la bande originale confiée aux bons soins de Cliff Martinez néanmoins la photo est plutôt bien mise en valeur et rehausse le cadre particulier dans lequel se déroule 90 % du film.