Sortir par le haut du mépris

Publié le 03 décembre 2018 par Valabregue

(2 commentaires)

Face à la montée des nationalismes, due à une mondialisation incapable de saisir l’importance du local,et du temps long, le soulèvement des gilets jaunes, faute d’analyse fine partagée  débouchant sur des mesures appropriées risque paradoxalement de renforcer un Etat aux abois peu susceptible de dépasser le mépris chronique qu’il affiche pour les gens fragiles, d’autant plus qu’il parie sur la robotisation généralisée et la peur des violences.

La situation est délicate car les ingrédients à mettre dans le chaudron, même pour un  Grenelle du « pouvoir vivre » ne sont ni clairement identifiés  ni sujets à une analyse systémique susceptible de parvenir à des solutions acceptables pour toutes et tous.

Nous devons affichons un calme total dans la tempête qui va perturber Noël plus que d’aucuns ne le pensent et sans doute nous focaliser sur la méthode qui nous  parait la plus opérationnelle pour réussir  l’indispensable concertation, plutôt que sur des mesures particulières.

Quels pourraient être les accords de base susceptible de conduire à un traitement des divergences patentes qui  vont jusqu’à voir de violents combats entre fractions rivales dans la rue.

  1. la perpétuation de la folie de la croissance des inégalités  de revenus est impensable. 
  2. La fuite en avant vers plus de dépenses dans tous les domaines est aussi une voie de garage.
  3. Le dialogue doit se dérouler, en faisant appel à des médiateurs aguerris, avec toutes les composantes de la société. 
  4. Il y a besoin de dégager en priorité des solutions qui  ne laissent personne le carreau et qui montrent les chemins d’une meilleur gestion des dépenses et d’un contrôle non contesté des dérives dues  à l’absence d’éthique partagée.
  5. Il y a  probablement besoin de créer une instance incontestée de médiation-évaluation des mesures dégagées qui ait la même autorité que la cour des Comptes. 
  6. Pour piloter le long terme et le court terme, il y a besoin d ‘avoir des accords partagés sur ce que nous souhaitons pour tout le monde : un toit, de la nourriture, une formation appropriée,  une activité jugée utile, la  capacité à fréquenter  et utiliser des réseaux pertinents dans un monde le plus pacifié possible, prenant en compte les dérèglements écologiques majeurs connus.

Il faudra laisser sur le carreau les riches (qui ont profit?) et les profiteurs du syst?me ?conomique n?olib?ral actuel. La solution du probl?me ne r?side pas dans la contrainte des plus pauvres pour qu'ils polluent moins, mais dans la cessation de nuire d'un kyste ?cologiquement toxique au c?ur du syst?me. JLT

Merci pour ces propositions.

3. C'est un point essentiel. De la participation organisée dans les règles de l'art, ou rien !

4. Solutions, ou plutôt pistes, ouvertures… la solution me semble figée.

6. Quant aux accords partagés (point 6), qui juge que l'activité est utile ? C'est bien la personne elle-même ? Je préfère "activité épanouissante" pour inclure l'art et autres, sans entrer dans le débat de l'utilité. Je fais confiance à la nature humaine pour préférer ce qui a du sens.

Peut-être vaudrait-il la peine d'être plus explicite par rapport aux enjeux écologiques et exclure (progressivement, le plus rapidement possible) tout ce qui aggrave les déséquilibres connus (majeurs d'abord, mineurs aussi).