Robin des Bois // De Otto Bathurst. Avec Taron Egerton, Jamie Foxx et Jamie Dornan.
Comment peux-t’on autant raté une « Origin story » sur Robin des Bois ? Je ne sais pas. Otto Bathurst, réalisateur d’épisodes de Peaky Blinders ou encore Black Mirror donne au film une allure de série Z qui a bien du mal à s’assumer en tant que tel. Que cela soit en tenant compte (ou non) des précédents films sur Robin des Bois, je dois avouer que ce film manque cruellement d’intérêt. L’écriture du scénario est terriblement mauvaise, sauf que même dans ses moments les plus nanaresques, le film n’en devient jamais drôle. En plus de scènes d’action ridicules et risibles, mises en scène on ne sait trop comment, l’histoire n’avance jamais vraiment et se contente de brosser des portraits de personnages sans cervelle. Pourtant, le casting n’était pas mauvais sur le papier. Mais le résultat est édifiant. On a l’impression que tout ce beau monde surnage au milieu de dialogues sortis d’un autre monde. J’avais même envie de pioncer à certains moments qui manquent cruellement d’efficacité. On a l’impression que le scénario piétine constamment et se contente alors de faire des tas de trucs sans aucun intérêt, et accessoirement sans aucun lien avec ce que l’on est sensé attendre de l’histoire de Robin de Loxley.
Robin de Loxley, combattant aguerri revenu des croisades, et un chef maure prennent la tête d’une audacieuse révolte contre la corruption des institutions.
Alors oui, Robin des Bois a tout de même quelques éléments assez originaux qui permettent de sortir des sentiers battus. Après tout, ce n’est pas comme si l’histoire de Robin des Bois était nouvelle et qu’elle n’avait pas déjà été adaptée. Sa seule originalité ici est de raconter ce qui a conduit Robin à devenir Robin des Bois. Mais dans cette mixture sans aucune saveur se cache un film qui manque de surprises et surtout ne parvient pas à intéresser un spectateur rapidement ennuyé. Avec des combats ridicules à la mise en scène qui donne souvent le tournis, la bande originale omniprésente qui donne l’impression d’être à côté d’une machine à laver en plein essorage ou un film qui tente de parler de sujets de société actuels à la sauce héroïc fantasy, rien de tout cela n’a vraiment d’intérêt. Bien au contraire, c’est même terriblement ennuyeux sur bien des plans. Finalement, même toute la sympathie que j’ai pour Jamie Dornan (absent la plupart du temps), Jamie Foxx ou encore le jeune Taron Egerton ne suffit pas à apprécier un truc qui vient rappeler que le cinéma peut balancer de l’argent dans n’importe quoi en espérant que cela puisse rapporter. Par chance, le public n’a pas répondu positivement.
Note : 1/10. En bref, un raté total.