La journée mondiale de la gentillesse, de Jacqueline Daussain

Par Goliath @Cayla_Jerome
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Bien faire ou faire le bien ne sont pas toujours des actes médités. Dans ce recueil de nouvelles, Jacqueline Daussain nous brosse une série de personnages qui tous, volontairement ou non font un geste vers l’autre. Dans une vie souvent chargée de grisaille, chaque geste prend une ampleur insoupçonnée. Celui qui reçoit le ressent souvent plus que celui qui en est l’auteur, encore que… Notre monde avance si vite que le moindre geste que l’on qualifierait de courtoisie, autrefois, semble désormais un acte de bravoure exceptionnel. Chacune de ces nouvelles nous ressemble, montrant un chemin vers un peu plus d’humanité, de partage, d’ouverture vers les autres. Aller vers l’autre peut aussi être mal pris, ou mal compris. J’en veux pour preuve ces femmes à qui l’on tient une porte et qui vous toisent du haut de leurs talons aiguille, outragées que l’on eût pu penser qu’elles ne pouvaient l’ouvrir elle-même ! Puis il y a ceux pour qui ce geste anodin est une petite lumière dans une journée morose, un baume qui redonne un peu de force.



Jacqueline Daussan a bien saisi le mode de fonctionnement des relations entre inconnus. Les personnes que l’on croisent en allant travailler dans les transports en commun sont toutes dans leurs mondes, perdues dans leurs pensées : vouloir faire bien surprendra d’autant plus. Il y a également les promesses que l’on se fait de faire bien pour rompre une solitude, briser un isolement en allant vers les autres. Les autres, tous ces gens que l’on ne connaît pas, que jamais plus l’on recroisera, mais qui comme nous, sont là. Faire le bien est un geste de civilité que notre époque semble avoir oublié. Faire du bien, c’est tout simplement faire un geste de politesse pour rendre la vie meilleure.



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