Inspirée de faits réels, Mrs Wilson est avant tout une série mettant en avant le talent sans faille de Ruth Wilson (Luther). Cette actrice me fascine toujours autant et je pense que ce n’est pas prêt de changer. L’actrice nous plonge au coeur d’une histoire située dans les années d’après-Seconde Guerre Mondiale en plein Londres. Proposée sur BBC One, la mini-série veut avant tout nous faire partager l’émotion de cette femme, Alison Wilson, qui va devoir apprendre à vivre avec cette femme qui prétend être la véritable Mrs Wilson. On retrouve dans l’écriture d’Anna Symon (Deep Water, Indian Summers) quelque chose qui n’est pas sans faire écho à quelques créations récentes comme Killing Eve ou Bodyguard. Mais ce qui est intéressant dans Mrs Wilson c’est l’adaptation de l’histoire vraie de sa grand mère. Dans ces trois épisodes, la mini-série mélange intelligemment espionnage et drame familial. La découverte d’une autre Mrs Wilson démontrant la double vie d’agent double d’Alec Wilson. Mais cette série n’est pas non plus sans faire écho à la propre généalogie de Kit Harrington qui nous avait offert Gunpowder, s’inspirant de sa propre famille. Grâce à une mise en scène soignée et des personnages touchants et attachants, la série nous plonge alors dans une quête personnelle à la fois émouvante et réaliste.
A Londres, dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, Alison Wilson mène une vie heureuse aux côtés de son mari Alec. Mais après le décès soudain de ce dernier, une femme se rend à leur domicile, prétendant être la véritable Mme Wilson.
En explorant l’intime afin de faire profiter le traumatisme, Mrs Wilson parvient alors à nous proposer une histoire savoureuse et étonnante à laquelle je ne m’attendais pas forcément. C’est avec des souvenirs et le présent, mélangés dans un seul et même récit, que la série peut alors nous raconter des points de vue différents. La série n’oublie pas pour autant le côté espionnage de son histoire en glissant dans la trame narrative des notions plus précises sur le renseignement et les espions qui permettent aussi de donner une toute autre dimension à la mini-série. Tout cela complexifie le récit déjà étonnant au premier abord, dans cette quête pour la vérité. Si la série est parfois peut-être un peu trop contemplative, elle n’en oublie pas pour autant le rythme. Mrs Wilson sait alors comment nous intriguer mais aussi nous donner envie de suivre l’aventure jusqu’au bout. C’est dans cette Angleterre d’une autre époque, en jonglant avec les timelines, que la série parvient finalement à s’en sortir le mieux. C’est justement ces deux temporalités qui viennent alors faire écho au téléspectateur à The Affair, autre série dans laquelle Ruth Wilson s’est déjà fait remarquer.
S’ajoute à Ruth Wilson le talent de Iain Glen. Ce dernier est parfait sous les traits d’Alec Wilson. Ce dernier est parfait sous les traits du mari d’Alison car il change un peu de ce que l’on a pour habitude de voir dans ce genre de séries. Mrs Wilson est donc l’une des mini-séries les plus intéressantes de cette fin d’année même si dans un sens ce n’est pas toujours aussi efficace que prévu. Le point de départ était vraiment intéressant mais l’exécution pèche parfois par le côté ultra contemplatif du scénario. Mais la mise en scène tente d’apporter un truc en plus, notamment un rythme différent.
Note : 7/10. En bref, une agréable surprise.