Laquelle fut la plus heureuse ? se demande Sirine. Celle qui ne connut pas l’occupation, mais resta dans sa maison et sa ruelle de Jérusalem, conclut-elle, car elle n’a pas connu le sort des réfugiés, et n’a pas souffert de l’éternelle quête d’une identité sans ambiguïté : « Le matin où je retrouvai ce vieux portrait de famille, je n’ai pas le courage de le regarder bien longtemps. Certains jours, le passé pèse lourd sur le cœur. Mais je m’y plonge souvent, et je me souviens ». Un récit intime à la musicalité palpable.
Le livre est difficilement trouvable, mais nous souhaitons une autre publication.
Sirine Husseini Shahid, Souvenirs de Jérusalem. Préface d'Edward Said. Traduit de l'anglais par Odile Demange, Fayard, 265 pages.