Louise Vendel

Publié le 08 janvier 2019 par Mainsdoeuvres

BIOGRAPHIE :
Louise Vendel, née en 1993, vit et travaille à Paris. Ayant particulièrement développé une pratique de l’image au sein de ses études, accompagnée notamment par Iris Levasseur, Guillaume Dégé et Paul Sztulman, elle travaille le dessin de façon pluridimensionnelle : le dessin dans son cadre, carcan de l’attention visée, mais aussi le dessin des flux établis autour de l’œuvre expérimentée par des visiteurs, qui se déplacent physiquement et mentalement dans un contexte muséographique précis. Formée à de nombreuses pratique artistiques (sérigraphie, estampe, céramique, graphisme, etc.), elle amorce ainsi une recherche sur la matérialité de l’image, en l’associant à une pratique de l’édition, de l’installation et des technologies interactives.

DEMARCHE :
Inspirée par les ambiances nocturnes en ce qu’elles modifient notre rapport au monde, Louise Vendel développe une pratique artistique mettant en relief les indices vernaculaires d’une relation complexe entre l’Homme et son environnement. Elle s’attache à mettre en dialogue les traces de comportements sauvages, et l’instinct poli et émoussé par le confort. Dans sa pratique, l’ouïe, la perception de l’espace, l’interactivité, sont des outils sensibles tels que la terre que l’on cuit, le fusain que l’on applique.

Réalisations :
Les recherches de Louise Vendel ont donné lieu à plusieurs installations diffusées aux publics à l’iCART en février 2018, à Mains d’Œuvres en octobre 2017, à la SVA à New-York en décembre 2016, ou encore à la Base Tara pour Agnès b. en juin 2014.

Formation :
Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs en juin 2018

L’INFO INSOLITE : à venir

PROJET DÉVELOPPÉ À MAINS D’ŒUVRES - STILL LIFE -

Still Life est une proposition artistique engagée pour sensibiliser les publics au rapport à la « nature ». Mêlant sculptures céramiques, installations sonores et ready-mades augmentés, Still Life est une nature morte contemporaine ou le spectateur est placé au cœur du dispositif. Il fait partie intégrante d’une œuvre qui ne peut être complète que par sa présence et son interaction avec elle, mais dont il émane un sentiment de frustration vis-à-vis d’une nature qu’on ne peut posséder, dont les traces s’évanouissent à notre approche.

Face à cette nature trop lointaine, dont la perception est émoussée par notre mode de vie occidental, Still Life questionne notre relation à notre environnement originel : spirituelle, sensible, mais également instinctive et physique. Son objectif plastique et interactif est l’expression d’une discrète mais puissante présence de la nature dans un espace muséal. Illustrant ce contraste poétique entre contrôle de la nature par l’Homme et liberté de l’Organique, l’œuvre se positionne clairement dans une réflexion éco-responsable.
Puisant dans divers modes de représentation de la nature, tels la nature morte dans la peinture européenne, ou l’art floral japonais de l’Ikebana, Still Life brouille les codes culturels d’interprétation de la nature, et créé par le biais de l’installation numérique l’occasion d’un échange dynamique avec ses visiteurs.

« Une authentique nature morte naît le jour où un peintre prend la décision fondamentale de choisir comme sujet et d’organiser en une entité plastique un groupe d’objets. Qu’en fonction du temps et du milieu où il travaille, il les charge de toutes sortes d’allusions spirituelles, ne change rien à son profond dessein d’artiste : celui de nous imposer son émotion poétique devant la beauté qu’il a entrevue dans ces objets et leur assemblage. »
Charles Sterling, 1952.