Grey’s Anatomy (Saison 15, épisodes 10 à 14) : l'amour est toujours plus vert ailleurs

Publié le 01 mars 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Grey’s Anatomy a su proposer tout un tas de nouvelles choses cette année, permettant encore une fois de rappeler cette facilité déconcertante que la série peut avoir à se renouveler sans difficultés. Cela fait maintenant 15 ans qu’elle existe et elle n’a pas pris une ride (ou presque). Grâce à sa galerie de nouveaux personnages introduits cette année, Grey’s Anatomy a su proposer des intrigues différentes, notamment avec le triangle amoureux Meredith/Linc/DeLuca. Bien que ce ne soit pas nouveau et que la série a déjà traité des romances sous cet angle, c’est l’état d’esprit de Meredith actuellement qui m’intéresse. Je dois avouer qu’au travers de ces 5 épisodes, on sent le personnage virevolter un peu dans tous les sens, ce qui change de la grande dépression qu’elle vivait encore l’an dernier avec des personnages parfois ennuyeux. Tout commence (ou presque) dans cette salve d’épisode avec une scène entre Meredith et DeLuca dans un ascenseur. Ce n’est pas nouveau, l’ascenseur a toujours eu une signification intéressante dans les séries et l’on pourrait en discuter pendant des heures. C’est d’ailleurs pour cela que la scène, confinée, permet aussi de rapprocher les personnages et de créer des dialogues vivants et intéressants par la même occasion.

Le fait que Meredith soit un peu difficile à convaincre niveau romantisme est une occasion de rappeler aussi qu’elle a vécu pas mal de relations dans sa vie qui n’ont pas toujours eu de dénouement heureux. Si l’an dernier sa romance était sacrément ennuyeuse, cette année elle revit et Meredith reprend alors ses droits sur la série. C’est l’héroïne et rien ni personne ne pourra le changer. Le fait qu’elle soit troublée par l’attitude nonchalante de Link dans « Help, I’m Alive » est assez funk y, alors que la saison se veut clairement plus lumineuse que d’autres. Mais Meredith doit aussi compiler avec d’autres histoires, notamment celles de sa propre vie familiale. Quand dans « The Winner Takes it All » la série décide de donner à Meredith une occasion de voir son père avant que celui-ci ne passe l’arme à gauche, alors là aussi l’émotion bien que douce amère est toujours présente et continue d’apporter du sel à ce qui aurait rapidement pu devenir répétitif. Côté cas de la semaine, rien de très original en somme mais des cas qui rapprochent encore une fois Grey’s Anatomy de ses thématiques fétiches et parviennent à apporter un vent frais dans un univers qui par moment aurait pu sentir le formol. Le développement de l’histoire de Meredith se fait notamment dans « Girlfriend in a Coma » où Meredith a l’occasion de faire un bilan grâce à un patient.

C’est d’ailleurs pour moi l’épisode le plus réussi de tous partis les cinq que j’ai pu voir et encore une fois, Ellen Pompeo démontre qu’elle seule peut porter aussi bien l’étendard de la série. Mais la famille est toujours là. Si la relation entre Meredith et Maggie a fait son bout de chemin maintenant, j’aime bien la façon dont « I Walk the Line » tente alors de remettre les choses dans leur contexte tout en créant de jolies petites discussions qui permettent aux personnages de passer de bons moments. Grey’s Anatomy n’oublie pas non plus la vie professionnelle de Meredith alors que cette dernière bat un nouveau record dans « I Want a New Drug ». Les challenges hospitaliers sont toujours des moments de rappeler qu’au delà de leurs problèmes personnels, ces personnages sont aussi des chirurgiens. Pour ce qui est des autres personnages, la vie suit son court elle aussi. Notamment avec Catherine. Le personnage de Catherine est quelqu’un que j’aime bien et même si sa place cette année est parfois un peu trop omniprésente, la série tente de ne pas trop en abuser ici. Avec « Help, I’m Alive », la série continue donc de parler de l’état de santé du personnage et de le mêler à la vie de l’hôpital autrement. La chirurgie menée par Amelia et Koracick dans « The Winner Takes it All » était un moment sympathique. Simple mais efficace, comme Grey’s Anatomy sait très bien en faire.

L’arc narratif de Catherine cette année aura donc été parfois chaotique à mon humble avis mais Grey’s Anatomy sait encore une fois remettre les choses dans l’ordre avec un peu de temps pour le faire. Comme c’est le cas ici. L’autre personnage fétiche de cette saison c’est Richard. C’est en tout cas quelqu’un que j’aime beaucoup et qui a toujours été présent, dans les bons comme les pires moments de la vie de chacun des personnages. Finalement, avec tous ces petits épisodes, Grey’s Anatomy qui reste dans le top des séries les plus regardées aux Etats-Unis continue de faire son bout de chemin.

Note : 7/10. En bref, une belle salve d’épisodes.