Marie Oteiza, la pentathlète d’aujourd’hui et de demain

Publié le 05 avril 2019 par Etvsport @etvsport

Il faut être polyvalent et être capable de s'adapter à toutes les situations. Il ne faut pas être stressé car sinon tu ne finis pas la journée et tu fais un infarctus, c'est sûr (rires). En vrai, il faut aimer toucher à tout et être un peu curieux.

De plus, je pense que le pentathlon est l'un des seuls sports où il n'y a pas de gabarit type. On trouve des grandes très très fines, des petites hyper tankées et musclées, des moyennes musclées,...vu que les épreuves sont toutes très différentes, tu ne peux pas avoir une morphologie type. Après c'est quand même mieux d'être fine car il y a des épreuves aéro et il ne vaut mieux pas être trop lourde...mais sinon il y a de tout en matière de physique.

Mon caractère encore une fois (rires)...Sans lui, je ne serais pas là, c'est sûr et certain ! Si je prends une touche, c'est clair que je ne prendrais pas la suivante.

Si le décathlon, le triathlon, l'heptathlon, le marathon et le biathlon n'existaient pas, le pentathlon serait plus connu ?

Ahah, je ne sais pas...ça en fait beaucoup à éliminer ! Après pour répondre à la question, peut-être, mais finalement ça peut aussi faire du bien au pentathlon car dans le cas du triathlon ou du biathlon, ça fait très peu de temps qu'ils sont populaires donc je pense surtout que les sports combinés plaisent de plus en plus. On croise les doigts pour que le pentathlon finisse par émerger aussi.

As-tu une explication à avancer sur le fait que le pentathlon manque de médiatisation ?

Je pense que c'est dû au fait qu'il y ait pas mal d'épreuves techniques comme l'escrime et forcément pour des gens qui ne connaissent rien à l'escrime, ce n'est pas évident à comprendre. Et puis peut-être que c'est un peu long à regarder aussi du fait que nos journées soient parfois interminables. Après les épreuves les plus télévisuelles sont les deux dernières, à savoir l'équitation et le combiné.

Néanmoins, il y a pas mal de clubs en France où on peut faire du pentathlon aujourd'hui notamment depuis les derniers Jeux et la médaille d'argent d'Elodie Clouvel. Grâce à sa performance, on a doublé le nombre de licenciés.

Les JO 2020 à Tokyo arrive à grands pas, cela représente quoi pour toi l'échéance olympique ?

C'est un petit rêve ! Pas que j'ai depuis tout petite mais qui se construit depuis plusieurs années maintenant. Cela serait l'aboutissement de toutes ces années de travail !

Aucune sportive en activité n'émerge vraiment au niveau popularité en France actuellement, pourquoi ?

Déjà, je ne pense pas que vous voyez souvent du sport féminin à la télévision donc cela joue forcément. Pour moi, la médiatisation du sport féminin est pour beaucoup dans l'absence d'une grande star sportive en France !

A ton niveau, que fais-tu pour créer une communauté sachant que tes résultats et ton palmarès parlent pour toi ?

C'est important pour nous car vu que l'on pratique un sport peu médiatisé et que cela nous prend beaucoup de temps, c'est impossible pour nous d'exister dans les médias et d'aller démarcher des sponsors donc forcément on a besoin d'être accompagné à ce niveau-là. Et entre sportifs, on en parle car beaucoup ne peuvent pas en vivre et on se doit de trouver des solutions.