EmbrunMan J-105

Publié le 02 mai 2019 par Pascal Boutreau

La "New News du lundi" qui arrive le jeudi, on se croirait à La Poste... 

Cette semaine, je ne vais vous parler quasi exclusivement que de triathlon. Mais vous pouvez tous rester hein ! La prépa pour Embrun avance (voir ci-dessous) et la saison des Elites a commencé fort pour les Bleus. Le week-end dernier, la France a collecté 11 médailles sur les différentes épreuves internationales du programme. Juste exceptionnel. 

Une victoire pour Dorian Coninx sur la WTS des Bermudes (pour les non initiés, la WTS c'est la World Triathlon Series, le top du triathlon au niveau de la distance olympique 1500m de natation, 40 km de vélo et 10 km de course à pied). Pour faire simple, un peu comme en Formule 1, le championnat du monde se dispute tout au long de la saison, sur 9 étapes (coefficient double pour la dernière). La victoire de Dorian Coninx, triathlète de Poissy Triathlon (oui oui c'est mon club aussi), sa première à ce niveau, confirme l'excellence de l'équipe de France qui, après deux étapes, place trois membres dans le Top 10 (Vincent Luis, 1er - Léo Bergère, 3e - Dorian Coninx, 5e). Ajoutez Pierre Le Corre, malheureux sur la 1re étape mais 6e samedi aux Bermudes, et ça nous fait quatre prétendants aux trois places olympiques pour Tokyo... ça va être chaud chaud chaud ! 

De l'or et de La Marseillaise également du côté des Championnats du monde de duathlon, à savoir l'enchainement de 10 km de course à pied, 40 km de vélo et 5 km de course à pied (un truc pour celles et ceux qui sont allergiques à l'eau). Chez les hommes, Benjamin Choquert a remporté son premier titre. La course féminine fut le cadre d'un véritable récital de Sandra Levenez, en tête quasi toute la course. L'athlète d'Issy Triathlon est un exemple. Depuis plus d'une décennie, elle collectionne les titres et les podiums. Samedi, à 39 ans, elle a obtenu son deuxième titre planétaire après celui de 2014 (3e place de Garance Braud et 4e place de Marion Legrand, les deux duathlètes du Stade Français). 9 fois championne de France, 4 fois championne d'Europe et désormais 2 fois championne du monde ! Respect ! 

Et bien sûr il y a le paratriathlon. Emmenée par Nicolas Becker, entraîneur national complètement passionné par sa mission et toujours super dispo pour en parler, l'équipe de France était présente en masse sur la course mondiale de Milan. Et là encore, les Bleus ont brillé en ramenant une belle quantité de médailles (les paratriathlètes sont classifiés dans plusieurs catégories en fonction de leur handicap). De l'or bien évidemment pour Alexis Hanquiquant (voir ci-dessous), aujourd'hui intouchable. L'or aussi pour Jules Ribstein. L'argent pour Gwladys Lemoussu et Michael Herter et le bronze pour Stéphane Bahier, Céline Bousrez et Annouck Curzillat. 

Je vous mets ci-dessous un petit résumé du long papier que j'ai commis pour  RMC Sports (pour les abonnés SFR ou au kiosque presse, la version intégrale (12 000 signes quand même) c'est ICI.). 

Alexis Hanquinquant, lame d'un guerrier

Avec son 1,96m, Alexis Hanquiquant ne passe pas inaperçu. Et pas seulement en raison de sa taille. Amputée en 2013 de sa jambe droite après un accident de travail, le triathlète normand évolue avec une lame en guise de prothèse. Double champion du monde et d’Europe de paratriathlon, et grand favori pour les Jeux Paralympiques de Tokyo 2020. A 33 ans, Alexis, champion de France de full-contact en 2010, est un phénomène. « Après l’amputation, j’ai cherché un sport pour dépasser mes limites. Le triathlon est un sport génial pour ça. » Archi dominateur en paratriathlon, il n’hésite pas à prendre le départ de courses « grand-public », comme Deauville. En janvier, il a bouclé le 10 km de Nice en 34’10’’ (158e sur 9500 participants). Il y a deux ans, sur le Triathlon de Deauville, il a pris la 11e place. « Cette année, je vise le top 10, prévient-il.  J’arrive à faire oublier à tout le monde le handicap. Je ne me considère pas comme handicapé, mais comme différent. Mes performances montrent aussi le très haut niveau du para en triathlon. Quand je cours le 10 kilomètres en 34’, ça commence à parler. En natation, je suis en 5’ au 400m. C’est pas mal... En moyenne, j’atteins un total de 25 à 30 heures d’entraînement par semaine avec deux disciplines par jour et parfois même les trois. Cela représente environ 20 km de natation, 300 km de vélo et 40 km de course pied hebdomadaires. »

Une façon de faire changer les regards. « Mes enfants se foutent de ma jambe en moins. Ils ont compris que je ne suis pas moins fort qu’un autre papa. Voire même que je suis un peu plus fort. Ils ne me voient pas comme handicapé mais comme amélioré. Je leur prouve que dans la vie tout est possible, même quand on a un problème. On ne s’arrête pas à une petite misère. Je regarde devant et aujourd’hui, c’est le kiff. » Pas mieux ! 

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EmbrunMan J-106

Mercredi 
Course à pied : 10 km au réveil à jeun

Jeudi 
Repos

Vendredi 
VTT : 21 km cool

Samedi 
Course à pied : 16 km dont 8 km soutenus avec La Cavalcade

Dimanche 
Repos

Lundi 
Course à pied : Footing 12 km en mode G.O.
Vélo : 70 km avec côtes

Mardi 
Vélo : 160 km dans la Vallée de Chevreuse (1600 D+) avec travail de force dans les côtes

Mercredi 
VTT : 30 km dans ma forêt de Saint-Ger pour éliminer les pop-corn du ciné. 

Jeudi 
Plouf : 5000 m (10x200 - 10x50 intensité - 10x200 pull - 400 - 100 souple). Découpage en 200 pour rester concentré sur la nage et essayer de penser à tout (appuis, poussée, relâchement etc.)

Bilan d'avril 

Encore un bon mois d'entraînement. Au-delà des statistiques, la satisfaction de sentir les progrès notamment à pied et sur le vélo. Et pour des épreuves comme l'Ironman, c'est quand même le plus important. Les séances de fractionné commencent à payer. J'ai la chance d'avoir une natation plutôt correcte et quoique je fasse dans l'eau, je ne gagnerai pas grand-chose. Avec la perte de poids et surtout de masse graisseuse, j'ai même tendance à stagner. Pas très grave. 

Les perspectives pour le mois de mai sont plutôt sympathiques. Niveau dossard, une seule course prévue, la Paris - Saint-Germain (20 bornes), le 19 mai. Niveau prépa, l'idée est de continuer sur la même dynamique, à savoir un effort sur la qualité plutôt que sur la quantité. Avec tout de même le passage par quelques séances de natation plus longues en perspective des 10 km de l'Open Swim Stars de juin. J'ai testé l'année dernière et dix bornes de natation, bah c'est long...  Alors ça se prépare. Mais chaque chose en son temps. 

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C'est le film dont tout le monde parle cette semaine. Le nouveau film de Guillaume Canet, "Nous finirons tous ensemble", la suite des Petits Mouchoirs reste dans l'esprit de ces films de "bande" basés sur l'évolution des relations humaines dans un groupe de potes. Comme dans les Petits Mouchoirs, le film tient surtout par les acteurs. Certains passages m'on paru un peu longuets, notamment vers la fin, mais ça reste un bon moment. Avec également le plaisir de retrouver les décors de la région du Cap Ferret, le restaurant "Chez Hortense" et le souvenir de beaux moments passés là-bas.
Pour parler un peu "technique" (déformation professionnelle), je ne suis pas trop fan des séquences tournées caméra à l'épaule qui n'apportent pas grand-chose selon moi. Et pour conclure, le plus important : je suis de nouveau tombé amoureux. L'heureuse élue est cette fois Clémentine Baert qui interprète le rôle de la femme de François Cluzet. Ok elle est jeune. Mais moi aussi, non ?   

Un film d'André Téchiné avec Catherine Deneuve sur le thème de l'islamisme, ça peut faire peur...  Et pourtant, bonne surprise avec "L'Adieu à la nuit", l'histoire d'un jeune qui s'est laissé radicaliser et veut partir en Syrie. Sa grand-mère (Deneuve) découvre ses intentions et tente de le retenir. Le film semble assez fidèle aux témoignages déjà lus ou entendus sur ce thème et sonne donc particulièrement juste. Il est en outre très bien interprété par les trois acteurs principaux.