Peut-être aussi parce que l'amour, le vrai, n'est pas à la portée et qu'il est même hors de portée. Et même si on lui fait la cour, on sait au plus profond de soi, que tout amour n'est pas amour... On l'assimile trop facilement à tout sentiment de basse-cour.
Comment le dire sans risquer de se dédire, de se contredire ? J'ai entendu dire : qu'un cœur brisé ne guérit jamais et qu'une véritable histoire d'amour ne finit jamais. C'est peu dire que de dire qu'un véritable Amour rime avec toujours. Il ne veut, ni ne peut périr. C'est pour toujours et à jamais... même un enfant le sait... que l'amour est plus fort que la mort. Cela veut dire mourir d'aimer et aimer à en mourir. Ce qui enivre, c'est de sacrifier son verbe vivre, autrement dit donner sa vie par amour. Sacré sacrifice ! Il y a deux écueils cependant, deux pièges à cons qui guettent tout amour :
Le premier, c'est l'Amour de l'Amour qui nous fait rêver et crever pour pas un rond... parce qu'il est avide et ne débouche que sur du vide. C'est Ibliss.
Le second, c'est l'Amour de soi qui gangrène l'Amour de l'Autre... on passe à côté parce que c'est le soi qui est visé à travers l'Autre... c'est Narcisse.
Si le premier n'est pas aimable, le second n'est pas charitable... Alors que nul n'est censé ignorer qu'il n'y a point d'Amour sans don et abandon de soi. Don absolu. Don qui nous fait entrevoir l'Absolu... c'est peut-être lyrique, utopique... ou sans lieu... mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour entendre parler de Dieu.
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