Wild Bill // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Rob Lowe chez les rosbifs ça donne Wild Bill, une série policière où l’acteur a la part belle. Créée par Dudi Appleton (Frankenstein), Jim Keeble (Thorne) et David Griffiths (Dommage collatéral, Traqué), Wild Bill est une série étrange qui semble savoir qu’elle est étrange et au fond, l’assumer ce n’est pas toujours facile. La série joue alors sur l’américain qui entre dans un territoire inconnu, où il va tenter de faire baisser le taux de crimes dans la région de Boston (dans le Lincolnshire). Avec quelques blagues qui collent très bien à l’esprit Rob Lowe, Wild Bill tente de sortir des sentiers battus sans parvenir à le faire complètement. Les quelques blagues sur les britanniques et les américains sont téléphonées mais ce n’est pas vraiment un problème même si j’aurais peut-être apprécié quelque chose de plus original. Rob Lowe est parfait dans son rôle de flic sorti de sa zone de confort et Wild Bill entre parfaitement dans la lignée de ses choix de rôles ces dernières années (qui ne sont pas toujours très logiques). Il y a pas mal d’intrigues dans ce premier épisode ce qui permet de brasser de l’air pendant que l’on tente de s’amuser des gimicks usés de Rob Lowe. Ce dernier fait ce qu’il sait faire sans réellement chercher à apporter grand chose de novateur à tout ce que l’on a déjà vu auparavant.
Accompagné de sa fille Kelsey, l'Américain Bill Hixon s'installe à Boston... une petite ville portuaire située dans un coin perdu du comté de Lincolnshire, en Grande-Bretagne, où il est nommé chef de la police. Celui-ci entend tout faire pour repartir au plus tôt. Confronté à des habitants aussi insolents, cyniques et difficiles à impressionner que lui, Bill est amené à reconsidérer son approche et la relation qu'il entretient avec les autres.
Et c’est probablement ce que je trouve de plus dommage dans Wild Bill. La série a beau être sympathique par moment, elle peut aussi donner l’impression de nous faire sortir des sentiers battus mais il n’en est rien. C’est d’ailleurs le genre de séries policières où les gags tournent autour des anglais qui ont de mauvaises dents et les américains des gros égos surdimensionnés (ce qui colle pas mal avec l’esprit Rob Lowe au final). C’est aussi le genre de série policière qui s’amuse avec la mise en scène pour tenter de sortir encore une fois quelque chose de neuf mais ne semble refaire que du vieux. C’est souvent crétin dans la plupart de ses retournements de situation, mais derrière l’étrangeté du produit se cache peut-être quelque chose. Wild Bill donne en tout cas envie de revenir malgré tous ses défauts et c’est justement ça qui est très étonnant. Côté casting, le reste est plutôt solide, de Anjli Mohindra (Bodyguard) à Tony Pitts (Line of Duty). Wild Bill tente à chaque fois qu’elle peut le faire de sortir de ce que l’on connait, ce qui dans un sens est pas mal, mais manque de sérieux sur certains sujets qu’il aurait justement été intéressant de creuser.
Note : 4.5/10. En bref, c’est débile la plupart du temps et aussi très étrange mais ça donne envie de revenir, comme une mouche reviendrait sur une bouse.