Après plus de 60 ans de carrière intense, la Tate Britain a récemment rendu hommage à Don McCullin, considéré par beaucoup comme le plus grand photographe de guerre britannique qui ait jamais existé. L’exposition, qui comporte plus de 250 clichés réalisés par le photojournaliste, a ouvert ses portes au public mardi 5 février et est resté visible jusqu’au 6 mai dernier. Don McCullin, âgé aujourd’hui de 83 ans, a privilégié au cours de sa longue carrière des thèmes graves tels que la guerre mais aussi la misère sociale, dans le monde comme dans son pays d’origine, le Royaume-Uni. À 83 ans, celui qui a veillé à l’accrochage du travail d’une vie – près de 260 clichés qu’il a tirés lui-même – sait que personne ne peut sortir indemne « des images qui vous sautent à la figure » qu’il a produite pendant plus de soixante ans (premier cliché vendu à 23 ans). Crises de Berlin (61) et de Chypre (64), désastres du Biafra, de la République du Congo, du Cambodge et du Vietnam, de l’Irlande du Nord et de Beyrouth et, plus récemment, les destructions de Palmyr par Al-Qaeda… pas une guerre ni un drame du XXe et XXIe siècle naissant ne manque à l’appel. Un patrimoine glaçant d’une histoire violente et aveugle. Les cadrages fascinants et les tirages très sombres révèlent l’intensité de ses instants dramatiques révélés. Publié par Tate Publishing, ce très beau catalogue de 240 pages présente l’ensemble des clichés de cette grande rétrospective du photographe. Il est maintenant disponible en version reliée et brochée sur la boutique en ligne des éditions Tate Publishing, ainsi que sur Amazon.com.