On n’arrête pas le théâtre : Splendeur dans l’herbe Collectif Nash

Publié le 04 juillet 2019 par Nathpass

http://www.etoiledunord-theatre.com/saison-18-19/collectif-nash

C’était leur deuxième et dernière....


Lettre laissée au collectif NASH

Hier soir j’ai vu du haut c’est à dire du haut plus souvent « rassis » que debout de mes 64 ans votre spectacle et j’ai littéralement adoré pour vous tous, pour la mise en scène, pour le texte, le sujet pour cette « harmonie » pour le jeu la mise en danse des silences, la mise en jeu des silences, pour le thème : l’amitié comment s’en saisir et s’en dessaisir face à la mort « avec le temps » pour le collectif que j’attendais. Je me suis levée à la fin pour vous applaudir et voilà 2 fois que je me lève dans ce festival et à chaque fois c’est pour un collectif. Encore bravo et persévérez même si la neige ne tombe plus, même si l’éclat dans l’herbe désormais séchée, fanée, n’est plus ; continuez à trouver votre force dans ce partage et gardez cette ouverture cette exigence c’était beau, même si j’ai un peu souffert pendant la chanson de Barbara que j’apprécie le plus au monde parce que « ma plus belle histoire d’amour » c’est le théâtre et l’amitié malgré tout....et puis il n’y a pas qu’une version de la mise en abîme de cette chanson, les autres personnages l’écoutent en silence et en y tournant le dos ou en se serrant très fort dans les bras derrière le rideau en tulle blanc comme un filet de pêche qui ne retient plus rien. Hier vous avez attendri les étoiles plutôt que fait danser les ours, pour rappel de cette citation sur le langage : cette marmite fêlée qu’est le langage(d’après Flaubert dans Madame Bovary). Bravo mille et une pensées et à vos lendemains.

Et à peine une heure après que j’ai lancé ma lettre à la mer voilà leur si jolie réponse :

« Chère Nathalie,

Il n'est rien de plus touchant pour nous d'entendre le public mettre des mots sur ce que nous n'avons pas nommer nous mêmes dans le travail. C'est ce qui nous donne envie de continuer à jouer, à défendre notre création. 

Merci mille fois »