Jean-Louis BRICOUT : Non à la suppression des trésoreries dans l’Aisne.....Ma proposition....

Publié le 08 juillet 2019 par Letombe

Pourquoi pas des centres d'appels pour répondre dans la ruralité aux services à distance et de proximité ???

Alors que les conclusions du Grand Débat, consécutif au mouvement des Gilets Jaunes, nous promettaient plus de services de proximité, le Ministre GÉRALD DARMANIN au motif de vouloir moderniser, repenser le déploiement des services de l'état, nous propose un vaste plan de réorganisation des finances publiques qui porte un mauvais coup à la ruralité, à notre Département.
Sous couvert de renforcement des services aux publics, cette réforme est une rationalisation des services, un regroupement départemental du personnel et des services sur ses principales compétences : Gestion comptable, services fiscaux aux particuliers et aux entreprises, cadastre. Le réseau local de proximité au service des usagers, des élus, des gestionnaires d'établissements médicaux et médico-sociaux est mis à mal.... C'est pour nous, la disparition de 14 trésoreries installées dans nos centre-bourgs et villes, au mépris de leur rôle d'utilité affirmée par les élus locaux.

Il y a bien deux souhaits exprimés par les AXONAIS : l'emploi et l'accès aux services.... Cette méthode de réorganisation vise tout son contraire....
Les points d'accueil proposés par ce gouvernement ne sont en réalité que de la poudre aux yeux ... Qui peut croire à l'organisation de RDV groupés dans des Maisons de Services aux Publics transformées pour l'occasion en Maisons France Services ???
Nous voulons un service fiscal de proximité exercé par des agents d'état disponibles et astreints au devoir de réserve...

Concernant la " période de concertation ", de qui se moque-t-on ! Ne comptez pas sur moi pour proposer des améliorations à la marge sur une proposition adossée à une méthode de réorganisation déjà actée.
Par contre, je suis prêt à proposer une autre méthode plus respectueuse des enjeux les plus prégnants : l'emploi et la proximité des services.

Certes, l'exonération de la Taxe d'Habitation, le prélèvement à la source ou la déclaration en ligne imposent une réflexion d'organisation et modifie les attentes. Pour autant, deux types d'activités et de relations avec les usagers persistent : une activité de services en Bank office (service en ligne) praticable à distance et une autre en front office (service en face à face) qui oblige la proximité.
À l'heure du télétravail, à l'heure du télé-service et des centre d'appels, à l'heure où les débordements d'appels peuvent permettre d'éclater les grands centres d'appels en petites structures installées dans nos petites villes.

L'avénement du numérique et du télé-travail est une véritable opportunité de relocaliser de l'activité économique dans notre ruralité. Je suis persuadé que le personnel en place dans les établissements voués à disparaître saurait répondre à une télé-demande régionale ou nationale et " en même temps ", assurer des permanences physiques adaptées aux besoins des usagers en proximité.

Telle est ma proposition pour répondre aux deux urgences de nos territoires : maintien, voire développement de l'emploi et maintien et adaptation du besoin en services de proximité.
Je reste à disposition de la direction départementale des finances publiques pour une expertise de la méthode, voire une expérimentation dans ma circonscription.

Jean-LOUIS. BRICOUT

Député de l'Aisne