Jaguar Jaguar, dernier coup de cœur belge

Publié le 25 juillet 2019 par Efflorescenceculturelle

Le groupe belge Jaguar Jaguar est né l'été 2018, quelque part entre l'Espagne et la frontière pyrénéenne française. Une douce pépite tout droit venue du monde de la dream pop. Un hommage à leur papa, les Bee Gees.

What a lovely feeling. " Nous nous appelons Jaguar Jaguar parce qu'à l'image de notre musique, nous sommes doux en apparence et sauvages à l'intérieur ", explique Jasper Segers, le bassiste. Sans doute aussi " jaguar " parce qu'ils sont fans de puma, mais le nom était déjà pris.

La musique funk, groove et électro des cinq musiciens Jasper Segers (à la basse), Thomas Lauwers (guitare), Emiel Raeymaekers (guitare), Ruben Vanhoutte (batterie) et Dries Meeus (synthé et chant) nous renvoie au passé de la dream pop. Avec Jaguar Jaguar, on a envie de danser All Night Long et se sentir Staying Alive. De l'Australie, direction le Royaume-Uni cette ultime fois, on plonge dans la résonance funk de Jungle. Le groupe belge sait déplacer les frontières et les dépasser C'est en cela que Jaguar Jaguar est intéressant : leur musique a le potentiel de s'exporter loin. Très loin.

Pourtant, les cinq musiciens n'ont jamais mis les pieds -ensemble- en France pour jouer avec leur formation actuelle. Mais ça ne devrait plus tarder.

Des concerts au Portugal et aux Pays-Bas

Originaires du nord de la Belgique, de la Flandre (Anvers et Gand), deux villes qui bénéficient, avec Bruxelles, d'une scène musicale active, les membres du groupe indépendant Jaguar Jaguar insufflent un nouvel air à la scène locale, très concurrentielle, où il est parfois difficile de tirer son épingle du jeu, avec beaucoup d'artistes indépendants (Simon and the Stoners, Crayon Sun, Namelous, etc) qui rêveraient de percer.

Forts de diverses expériences dans de précédentes formations musicales, l'aventure Jaguar Jaguar a démarré l'été 2018, entre l'Espagne et la France, lors d'une compo au bord de la piscine. Fin décembre, ils sortaient déjà leur premier EP, " Montjoi " de quatre titres, dans lequel figure les chansons suaves You Got Me (vidéo ci-dessus) et Tricks (ci-dessous).

Les voilà déjà à tourner pour la première fois ensemble, fin février à l'Ancienne Belgique à Bruxelles, à jouer sur la scène locale qui leur est familière, à s'exporter à l'occasion de quelques dates aux Pays-Bas. Début juillet, ils partageaient l'affiche du festival défricheur portugais NOS Alive avec Thom Yorke (chanteur de Radiohead) et Bon Iver. Le 27 juillet, ils retourneront aux Pays-Bas au festival WeitjeRock, connu pour ses découvertes musicales.

Si leur musique était un cocktail, ils nous confient qu'il serait corsé : " Il y aurait du citron, du gingembre, de la noix de coco, sans alcool. A la recherche de l'exotisme, peut-être avec un soupçon de rhum blanc. Comme une piña colada, mais épicée. "

Leur meilleure découverte musicale en 2019 ? " Tony Benett (Australie) qui fait du nu-disco vraiment bizarre mais très drôle. Il y a beaucoup d'humour dans sa musique, c'est aussi l'état d'esprit du groupe, décrypte Dries Meeus, le claviériste. Sans oublier Steve Lacy (Californie) et Ladies Calitches (Grande-Bretagne) ! "